Une première recherche sur le site d’Amnesty International m’informe que la recherche Pakistan + blasphème donne 3 résultats. J’apprends donc dans la première dépêche qu’un vieil homme soufi (courant musulman hétérodoxe) a été condamné à mort pour blasphème le 5 septembre 2000. La seconde dépêche m’explique que cinq journalistes ahmadis (autre courant musulman hétérodoxe) ont été poursuivis pour le même chef d’inculpation en avril 1994. Aucune des deux dépêches ne mentionne le sort des autres minorités religieuses, dont les chrétiens. En juillet de la même année, Amnesty publie un rapport sur cette fameuse loi : les chrétiens y figurent (enfin, si j’ose dire) en bonne place. Mais les années passent, la situation empire et les chrétiens semblent disparaître des préoccupations d’AI : plus aucune condamnation de chrétien n’est rapportée sur leur site depuis le 18 juin 2007. Mieux : en août 2009, une nouvelle déclaration publique de l’ONG demande au gouvernement pakistanais de prendre des mesures pour abroger d’ici un an la loi anti-blasphème. Le seul exemple cité est celui des cinq Ahmadis, qui remonte à janvier 2009. Pas un mot de la plainte contre onze chrétiens de juillet de la même année, qui avait déclenché un véritable pogrom dans le village de Bahmani Wala où 112 familles chrétiennes vivaient.
Pourquoi ce déni de réalité ?
Côme Dubois
Je crois me rappeler avoir signé une pétition d’AI en faveur d’Asia Bibi, mais une seule.
À part cette exception, les pétitions et condamnations d’AI concernant les chrétiens pakistanais ont bel et bien disparu de ses préoccupations. Il faut dire que cette ONG s’est délibérément tournée depuis 3-4 ansvers la promotion des perversions morales anti-chrétiennes (pétition en faveur de l’avortement, défense des “droits des homos et LGBT”, pétition à Poutine contre la promulgation d’une loi interdisant la promotion des LGBT devant des mineurs), ce qui est tellement révoltant que je ne leur verse plus rien).