La recrudescence des actes hostiles à l’Église catholique en RDC, est sensible. Le cardinal archevêque de Kinshasa vient d’y réagir.
« Il y a un regain de peur, de colère, voire d’incertitude » affirme le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, dans un message envoyé à l’Agence Fides dans lequel il dénonce les agressions perpétrées contre l’Église au cours de ces derniers jours. « Nous avons appris avec indignation, le samedi 18 février 2017 l’incendie d’une partie du Grand séminaire de Malole par des inciviques, qui ont semé la terreur chez les sœurs carmélites voisines dudit séminaire à Kananga » écrit le cardinal, qui rappelle également les manifestations intervenues à trois occasions – les 7, 10 et 11 février, en face de l’archevêché de Kinshasa de la part de groupes de jeunes, « créant ainsi une atmosphère de panique ». À ces épisodes a fait suite la profanation de la paroisse Saint-Dominique de Limete de la part d’une « vingtaine de jeunes gens mal intentionnés » qui ont « renversé le tabernacle, l’autel a été sérieusement saccagé, des bancs ont été cassés, jusqu’à vouloir incendier l’église. Le dégât matériel est important. La communauté des Pères Oblats (…) n’a pas été épargnée ». Le cardinal fait le lien entre ces faits et la tentative de la Conférence épiscopale congolaise (CENCO) de jouer un rôle de médiation dans l’application des accords de la Saint-Sylvestre et dans la recherche d’un Premier Ministre qui conduise un gouvernement d’unité nationale comme prévu par les accords précités […]
Source : Agence Fides, 21 février