J’avais évoqué (ici et là) les critiques des chrétiens égyptiens (notamment orthodoxes et catholiques) quant à la Constitution provisoire promulguée par le Président Adly Mansour, qui n’amendait pas substantiellement voire même aggravait la rédaction islamiste de ce texte fondamental qu’avait concocté et fait voter Mohamed Morsi et ses amis Frères Musulmans. Les choses seraient-elles désormais en train de changer dans le bon sens ?
« Au cours des prochaines heures, indiquait [le 19 juillet] à l’Agence Fides S.E. Mgr Botros Fahim Awad Hanna, évêque copte catholique de Minya, le Président Adly Mansur devrait signer le décret [à la date de rédaction de ce post, 22 juillet, je n’ai pas eu connaissance de la promulgation du décret attendu] qui institue une Commission d’une cinquantaine de membres chargée d’amender la Constitution provisoire. Les travaux de la Commission en question pourraient débuter dès le début de la semaine prochaine ».
Ces derniers jours, les chrétiens égyptiens avaient soumis au Président par intérim Mansur deux memoranda – l’un rédigé par les coptes orthodoxes et l’autre par les catholiques – dans lesquels étaient exprimées leurs critiques au texte constitutionnel provisoire adopté par décret présidentiel dans la nuit du lundi 8 juillet et destiné à demeurer en vigueur au cours de la phase de transition qui s’est ouverte avec la déposition du Président Morsi. Des représentants chrétiens avaient été parmi les premiers à manifester des réserves à propos de la Constitution provisoire, contestée également par les groupes laïcs et libéraux. « De fait, sur les points clefs qui tiennent à cœur aux chrétiens, le nouveau texte provisoire avait conservé la vision islamiste de la Constitution adoptée sous la présidence Morsi. Rien n’avait changé » réaffirme à Fides S.E. Mgr Adel Zaki OFM, vicaire apostolique d’Alexandrie des Latins.
Différents représentants des diverses Églises et communautés chrétiennes présentes en Égypte feront partie de la Commission en voie de constitution chargée de la révision du texte constitutionnel par intérim. Les représentants de l’Église copte orthodoxe devraient être conduits par le métropolite Boula alors que le représentant catholique pourrait être un laïc compétent en matière de droit et de questions juridiques.
Source : Agence Fides