Deux lecteurs se sont donné la peine de me préciser dans des commentaires, que l’association Homônerie dont je dénonçais ce matin le nom provocateur, existe à l’ENS de la rue d’Ulm depuis plusieurs années. Je les en remercie. L’un des deux commentateurs, lui-même normalien en cette ENS, m’apporte quelques compléments d’information sur la cathophobie qui semble régner dans cette école. Je crois utile de publier ici au vu de tous ces précisions.
L’Homônerie est loin d’être une nouveauté ; elle doit exister depuis déjà plusieurs années. Depuis, les catholiques sont exclusivement désignés sous le terme (traditionnel il est vrai) de talas [expression des années 60 : ceux qui vont à la Messe – L’Obs], pour éviter confusions et malentendus. Il ne faut pas oublier, à propos de l’ENS Ulm, les envolées anticatholiques de M. Fassin, professeur de sociologie, les textes d’anthologie du « collectif féministe », les affiches d’Act Up invitant à tuer les chrétiens placardées partout dans la quasi indifférence générale, un article de L’Agité du Bocal (une feuille politique des élèves d’extrême gauche) [quand on songe que c’était le nom dont Louis-Ferdinand Céline stigmatisait Jean-Paul Sartre, le titre de cette feuille d’extrême gauche ne manque pas de piquant… L’Obs] invitant à débarrasser l’École des dangereux anti-IVG, ou un formidable courriel des candidats CGT-Sud au Conseil d’administration (je peux le retrouver si cela intéresse les rédacteurs de ce blogue), invitant au nom de la démocratie à détruire le « conglomérat de réactionnaires » dont l’existence a été révélée à l’École par les manifestations contre la loi Taubira (mais il faut préciser, pour être exact, que lesdits candidats, après ce message comminatoire, ont essuyé un revers [électoral ? L’Obs] sans précédent et parfaitement inattendu). Pour être juste, il faut dire également que la majorité des élèves ne s’intéresse pas à ces questions.
Le nom d’origine du groupe d’influence homosexualiste à l’École s’appelait à l’origine Homonormalité. Son changement de nom en Homônerie doit dater environ de 2002, par réaction avec l’Aumônerie catholique, qui résiste vaillamment grâce au Père Armogathe et à ses “princes” (talas cooptés pour organiser et dynamiser l’aumônerie, l’abbé chapeautant le tout). Je ne m’étends pas sur la culture d’extrême-gauche très présente en ces lieux, véritable conservatoire de tous les groupuscules trotskistes voire maoïstes (Alain Badiou y pérore encore, et à un poste de responsabilité – il s’est vu récemment conférer la charge d’organisation un mastère de philosophie politique (je crois)), grâce notamment au fantôme d’Althüsser…
Je crois qu’il est constant depuis une dizaine d’années, notamment, que groupuscules féministes, homosexualistes, et politiques (id est d’extrême-gauche, même si un ou deux groupes de réflexion plus à droite sont constitués, et qu’une section P.S. a été ranimée il y a une dizaine d’années), mais que l’aumônerie ne peut afficher ses rendez-vous et activités.
Vous êtes mal informé. L’aumônerie dispose, comme toutes les associations importantes de l’école, d’un panneau d’affichage, où sont présentées l’ensemble de ses activités. Son site est également hébergé sur les serveurs de l’ENS (http://www.eleves.ens.fr/aumonerie/html/index.html)
Après les étudiants de Science Po qui rêvent de brûler les chrétiens, c’est ceux de Normale Sup. Eh bien l’avenir en France promet d’être chaud avec les nouvelles élites de la nation, c’est le retour au moyen âge.
L’ENS conçue dès le départ pour enrégimenter l’esprit des futurs élites de la Nation, fut toujours, surtout rue d’Ulm puisque Paris donnait le ton au monde (!), le théâtre d’affrontements épiques entre les “talas” et les autres. Depuis, les esprits se sont lassés ce qui laisse une grande liberté à l’extrème-gauche pour s’agiter car, pour elle, les places lui sont réservées pour ce qu’elle est et non pour ses compétences !
Quant au Moyen-Âge, ce fut la plus belle expression du catholicisme en Europe et en France. S’il finit, grosso modo, par le martyr de Jeanne d’Arc, il fut en butte, pour ces raisons, au dénigrement et aux calomnies des esprits forts des siècles suivants, dont le nôtre !
Il est de notoriété que Nom Sup est à gauche et que la plupart des professurs ne cessnt de rabacher leurs théories révolutoinnaires et christianophobes
Et où est la laïcité la-dedans?
il n’y a qu’un an que la ministre de l’enseignement supérieur est de gauche, apparemment les ministres précédents ne se sont pas préoccupés de la personnalité des futures élites du pays, alors dans quelques années…
Mon père fut étudiant en 1923 à l’Ecole Normale Supérieure (préparation à Saint-Cloud à Lyon La Croix-Rousse). Les étudiants catholiques y portaient déjà le sobriquet de “tala”. Le maire de la ville Edouard Herriot venait dans l’enceinte de l’établissement prononcer des discours anti-catholiques.