Né en 1938, Jérôme (Hiéronyme) II, archevêque d’Athènes et de toute la Grèce, primat de l’Église orthodoxe grecque, passe plutôt pour un modéré et un réformateur, contrairement à son prédécesseur Christodoulos, décédé en 2008, et il est plutôt favorable à une distinction entre l’Église et l’État. Il vient pourtant d’exprimer les préoccupations que lui inspirent et la politique menée par le premier ministre Tsipras envers la religion, et la tendance à la déchristianisation de la société hellénique…
L’archevêque d’Athènes a souligné encore une fois que, lors de la rencontre entre la hiérarchie de l’Église orthodoxe de Grèce et le gouvernement hellénique, le premier ministre Alexis Tsipras avait donné des garanties selon lesquelles, cette année, le cours de religion ne serait pas enseigné d’après les nouveaux manuels, et que la réforme de cette matière serait coordonnée avec l’Église. Le ministre de l’Instruction publique, [Nikolaos] Filis, qui était présent à la rencontre, a confirmé également qu’il soutiendrait cette position. « Le problème est que M. Filis est un “homme problématique” ; il est inconséquent : il dit une chose le soir, une autre le matin. Par conséquent, d’une telle collaboration, on ne peut attendre de bons fruits », a mentionné l’archevêque. Le primat de l’Église de Grèce a souligné que, dans une situation où « tout est bouleversé dans l’enseignement, nos traditions, l’histoire » l’Église avait le droit d’exprimer et de défendre sa position. Commentant la construction d’une mosquée à Athènes, l’archevêque a déclaré : « Que deviendra la mosquée ? Un lieu de prière ou d’enseignement ? Ce sera un lieu de querelles internes entre musulmans. Ce sera une grande épreuve et un grand problème et nous devons avoir les yeux ouverts ». Au sujet du danger d’islamisation de la Grèce, le primat a déclaré : « C’est une tentative d’altération de ce pays par des centres que nous connaissons. Notre pays avance sur la voie de la déchristianisation et de l’éradication de l’identité grecque. Ceux qui ne le voient pas sont loin de la réalité et ceux qui le voient se réjouissent parce que leur plan avance ».
Source : Orthodoxie, 4 novembre (merci D. P. pour ce signalement)
Récemment, les homosexuels ont obtenu le droit à l’union civile en Grèce. Ça prouve déjà le déclin des dirigeants. Je côtoie des Grecs en Belgique et j’ai malheureusement l’impression qu’ils ne sont plus très imprégnés de la religion chrétienne! J’ai le sentiment que les Grecs à qui s’adressait L’apôtre Saint Paul dans ses épîtres ne sont plus les Grecs d’aujourd’hui…
alors que c’est le clergé orthodoxe
qui a organisé la résistance face à
la paupérisation
durant la crise.
sans des gens comme ce mrg Jérome,
le père Popieluszko en Pologne,
ou chez nous l’abbé Pierre,
la haine du peuple aurait éclaté
et balayé toutes les troïka
qui gouvernent depuis longtemps.
Je mes souviens que de nombreux Athéniens avaient manifesté contre le projet de construction de cette mosquée à Athènes en demandant que l’argent bénéficie plutôt à leurs nombreux compatriotes souffrant de faim et de pauvreté dans leur pays (grâce entre autres à la politique de l’UE) – en vain. Triste pour un des derniers pays encore majoritairement chrétien de l’Europe.
Les gouvernants grecs ne devraient pas oublier que c’est l’Église orthodoxe qui apporte l’aide sociale aux pauvres, l’état n’est pas capable d’apporter la moitié de l’aide que fait l’Église orthodoxe.