Article très éclairant, daté du 4 septembre dernier, de l’Agence Fides sur l’affaire Rimsha Masih ! D.H.
Le front juridique en faveur de Rimsha Masih se renforce. Hier [3 septembre], deux nouveaux témoins sont venus s’ajouter à Hafiz Zubair, vice imam de la mosquée de quartier, et ont confirmé les accusations portées contre l’imam Khalid Jadoon en ce qui concerne la falsification des preuves du blasphème de la fillette. Le cas de Rimsha fait désormais l’objet d’un large consensus parmi les responsables musulmans modérés tels que Hafiz Tahir Ashrafi, responsable du All Pakistan Ulema Council. Malgré cela, il alimente des tensions. Hier, Paul Bhatti, conseiller spécial du Premier Ministre chargé de l’Harmonie nationale, très actif en ce qui concerne le cas de Rimsha, a dû rester dans son bureau, au Ministère de l’Harmonie, à cause d’une alerte concernant sa sécurité personnelle, alors qu’il devait participer à un débat télévisé sur Dunya News Tv en compagnie de Tahir Ashrafi et du Père Rehmat Hakam Michael, vicaire général du diocèse d’Islamabad-Rawalpindi. Suite à cette alarme, il n’a été en mesure de participer que depuis son bureau. Bhatti s’est vu octroyer aujourd’hui une nouvelle escorte spéciale, ce qui lui a permis de se rendre au Sénat pour la session parlementaire.
Entre temps, comme l’avait anticipé à Fides le Père Francis Nadeem, il se confirme que derrière le cas de Rimsha Masih se trouve la mafia foncière. Un certain nombre de spéculateurs entendaient en effet chasser les chrétiens du faubourg de Mehrabadi pour des raisons économiques, vu que la valeur des maisons dans cette zone d’Islamabad s’est accrue. Ce qui les a conduit à construire ce cas de blasphème qui devait leur permettre de parvenir à leurs fins. La majeure partie des familles du faubourg, déclarent des sources de Fides, sont des fidèles ayant fui Gojra, localité incendiée par des radicaux islamiques en 2009 suite à un présumé cas de blasphème. Ce fut Shahbaz Bhatti, alors ministre chargé des Minorités, qui obtint de faire assigner aux évacués les logements aujourd’hui contestés dans la périphérie de la capitale.
Source : Agence Fides
Voila pour charger un peu plus la barque..On pouvait depuis le début se douter que le caractère exceptionnel de cette histoire permettrait d’éveiller les consciences endormies (de ceux qui en ont!), mais là c’est de mieux en mieux! Qu’allons-nous encore découvrir, après un imam pourri, des promoteurs vérolés?
Il y a une lueur d’espoir si les pouvoirs publics sont soutenus par une partie de l’opinion, et le mouvement pourrait être contagieux. Espérons le, sans nous bercer d’illusions.