Le martyrologe ne cesse de se remplir… Ce matin, l’Agence Fides annonçait cette nouvelle tragédie. D.H.
Le Père Fausto Tentorio, missionnaire italien de l’Institut pontifical des missions étrangères (IPME/PIME), curé d’Arakan Valley, dans la grande île de Mindanao (sud des Philippines) a été tué ce matin, entre 8 h 30 et 9 h locales, devant sa paroisse. C’est ce que confirme à l’Agence Fides son confrère, le Père Giovani Vettorello, PIME, qui vivait avec lui depuis huit ans. Le missionnaire se rendait à une rencontre des prêtres du diocèse de Kidapawan, lorsqu’il a été assailli par deux hommes armés qui ont ouvert le feu de sang froid, à la tête et dans le dos. Le prêtre a été porté à l’hôpital (à Antipa, soit environ 20 km du lieu du crime) mais les médecins n’ont pu qu’en constater le décès. Lorsque la nouvelle est parvenue à Kidapawan, l’évêque, S. Exc. Mgr Romulo De La Cruz, « horrifié et sans parole » et son confrère, le Père Vettorello, sont retournés à Arakan avant d’accourir à l’hôpital. La dépouille mortelle du missionnaire se trouve désormais dans sa paroisse, où les fidèles la veillent, en priant de manière ininterrompue.
L’homicide « est une surprise pour tous » déclare le Père Vettorello à Fides. « Nous vivons une phase de tension particulière, comme par le passé. Certes, l’action missionnaire comporte toujours des risques, mais le Père Tentorio n’avait pas d’ennemis et il ne m’a jamais dit avoir reçu des menaces pas plus qu’il n’existe un épisode éclatant pouvant motiver ce crime. Il était par ailleurs très avisé et très prudent. Le Père Tentorio s’occupait de l’apostolat parmi les populations tribales. Mais, avant d’entreprendre un programme ou un projet, il tâtait le terrain pour comprendre de possibles difficultés grâce à du personnel local ».
Le confrère déclare : « Il a dédié toute sa vie au service de l’alphabétisation et du développement des indigents connus sous le nom de lumads, en particulier au sein de la tribu des manobo. Ce sont des populations pauvres et marginalisées. Il a réalisé des programmes de scolarisation, construit des conduites hydrauliques afin de fournir de l’eau potable aux villages et aux champs. Il a activé des cours de formation. De cette manière, il rendait son témoignage chrétien d’amour et de service du prochain, des pauvres ». Dans cette œuvre, note le Père Vettorello, peut-être « est-il possible que surviennent des problèmes relatifs à la possession de terres, à des conflits entre agriculteurs, à des disputes entre tribus différentes. Mais personne ne pouvait s’attendre à un événement tragique de ce type. Je suis convaincu que le sang du Père Fausto est le sang d’un martyr qui donnera de bons fruits pour la mission aux Philippines » conclut le Père Giovanni.
Le Père Tentorio, qui se trouvait aux Philippines depuis 1978, œuvrait au sein du diocèse de Kidapawan depuis 1980. Il était, au moment de sa mort, directeur diocésain de l’Apostolat des lumads. Le Père Tentorio est le troisième missionnaire italien de l’IPME/PIME assassiné à Mindanao après les Pères Tullio Favali – tué en 1985 toujours à Kidapawan – et Salvadore Carzedda – assassiné en 1992 à Zamboanga City.
Source : Agence Fides
Hier, célébration des oeuvres missionnaires : aujourd’hui, de mauvaises âmes l’ont fêtée à leur façon
-puisqu’on ne trouve pas d’autres raisons (au fait, pour les deux précédents, c’était quoi, “l’inexpliquable” ?)
NB: la présence missionnaire gêne-t-elle des intérêts financiers (trafiquants ? promoteurs ?…)
Je croyais que les Philippines étaient un pays à forte majorité de catholiques.quelque part j’ai été trompé par un journaliste.Les extrémistes philippins en profitent de la non violence que prône l’Eglise Catholique et que font de même les islamistes.Nous devrons tous être unis, catholiques, protestants,évangélistes,coptes, tous les adorateurs du CHRIST ROI, tous ceux qui croient en JESUS dieu et Fils de Dieu, pour prier et nous défendre contre les extrémistes et les islamistes.Mais il et vrai que dans les pays à force majorité musulmane, nous ne pouvons rien, sauf à braver le démon qui se trouve dans cette forme de croyance, car pour faire ce qu’ils font, c’est qu’ils sont poussés par l’ennemi commun qu’est satan et ses sbires.
En fait le Mindanao “cumule” deux guerillas: l’une marxiste, l’autre islamiste. Le meurtre, selon les conclusions partielles de la police, serait le fait de professionnels. Le prêtre, semble-t-il, en savait trop long sur un personnage influent ( et pas irréprochable! ). Des groupes para militaires sont à la solde de ces individus..