L’arrivée annoncée par plusieurs médias d’Asia Bibi au Canada est incertaine et elle n’est toujours pas confirmée par les autorités du pays. Ce qui ne veut pas dire nécessairement qu’elle n’y est pas, mais que pour des raisons de sécurité bien compréhensibles on préfère en repousser l’annonce. Comme nous le savons bien, l’affaire est d’une extrême sensibilité. Le Canada a-t-il bien été choisi comme pays d’accueil et d’asile par Asia Bibi et sa famille ?
Global News est une chaîne de télévision canadienne dont le siège est à Toronto. Dans une émission d’information diffusée le 29 janvier, voici deux jours, la chaîne précise que deux des filles d’Asia Bibi sont déjà au Canada, et fait le point sur la rumeur persistante du choix du Canada comme pays d’accueil d’Asia. Le site de la chaîne apporte les précisions suivantes :
Le ministère des Affaires étrangères du Canada déclare être disposé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la sécurité [d’Asia Bibi].
La décision rendue mardi [29 janvier] par la Cour [suprême du Pakistan] maintient l’acquittement d’octobre dernier d’Asia Bibi et écarte le dernier obstacle légal à sa demande d’asile.
Gobal Affairs Canada [Affaires mondiales Canada, ministère du gouvernement fédéral chargé des relations diplomatiques et consulaires, de stimuler le commerce international et d’organiser l’aide internationale du Canada] qualifie de prioritaire l’affaire Asia Bibi et veille à lui assurer ainsi qu’à sa famille la sécurité […]
La journaliste qui anime cette émission discute ensuite en duplex depuis Londres avec Wilson Chowdhry, président de la British Pakistani Christian Association, qui répond à la question de la journaliste s’inquiétant de savoir si Asia Bibi sera en sécurité si elle vient au Canada où si la colère [des musulmans] l’y poursuivra :
Où qu’elle aille sa vie sera menacée, mais je ne connais pas beaucoup de pays plus sûrs que le Canada pour accueillir Asia Bibi.
Source : Global News, 29 janvier 2019.
Il est impensable de donner l’adresse d’Asia Bibi, la fatwa contre elle n’est pas levée et la somme est conséquente