Les séides de Nicola Maduro, le président du Venezuela élu dans des conditions à tout le moins contestables, ne reculent décidément devant rien. Un grave incident est survenu l’après-midi de mardi 30 avril, à San Cristobal (capitale de l’État de Táchira) dans l’église Notre-Dame de Fatima, à la fin de la messe…
Deux soldats à moto sont d’abord entrés dans l’église. Alors que le curé, le père Jairo Clavijo, essayait de les faire sortir, quarante autres soldats [de la Guardia nazionale, les plus fidèles soutiens de Maduro] ont tenté à leur tour de pénétrer dans l’édifice, derrière leur commandant, un certain général Ochoa. Une discussion a suivi et les militaires ont lancé des bombes lacrymogènes dans l’église, obligeant les fidèles à évacuer.
« Il s’agit d’un événement d’une grande gravité et d’une attaque contre une église catholique », écrit Mgr M ario Moronta [évêque de San Cristóbal et vice-président de la Conférence épiscopale vénézuélienne] qui retient le général Ochoa pour responsable, ainsi que les autorités militaires de la région. Il ne fait aucun doute pour l’évêque que cette provocation était intentionnelle. « Les assaillants n’ont pas le moindre respect pour la dignité humaine, ni aucune crainte de Dieu. Le diocèse prend acte et agira de la manière qu’il jugera la plus opportune », a-t-il ajouté.
Sources : Vatican News, 2 mai 2019 (merci J. F. R. pour ce signalement) ; Il Sussidiario, 2 mai 2019.