Elles viennent d’être données dans lettre d’information du blogue Terre Sainte Magazine, un organe de la Custodie franciscaine de Terre Sainte.
L’attaque a été revendiquée par le groupe État islamique, a fait savoir l’AFP. Une voiture piégée a explosé hier, en fin d’après-midi devant le portail de l’église syro-orthodoxe de Sainte-Marie dans le quartier à prédominance chrétienne d’al-Wasta, à Qamichli. Ville à majorité kurde au nord-est de la Syrie, située près de la frontière turque. L’État islamique dit avoir visé un rassemblement de « chrétiens hostiles », selon SITE Intelligence Group qui surveille les activités jihadistes, rapporte l’agence de presse française.
Il n’y aurait pas de morts et le bilan ferait état d’une douzaine de blessés. La télévision d’État syrienne évoque onze blessés. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a rapporté sept blessés, dont trois dans un état critique. Selon un chrétien local, rapporte l’agence catholique AsiaNews, le bilan aurait pu être beaucoup plus sérieux si les assaillants n’avaient pas fait d’erreur sur l’heure de sortie des fidèles, à la fin des vêpres. Quelques minutes plus tard, explique-t-il, cela aurait été « un massacre » avec plusieurs dizaines de morts. Les dégâts sont finalement surtout d’ordre matériel. L’explosion a endommagé la façade de l’église ainsi que des immeubles voisins, selon un journaliste de l’AFP. Dans la même rue, se trouvent l’église arménienne Sourp Hagop (Saint Jacques) ainsi qu’une école arménienne qui ont subi des dégâts légers, a rapporté Armenews […]
Dans un communiqué publié sur son compte officiel Facebook, le patriarche syro-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, originaire de Qamichli et qui y a d’ailleurs été ordonné évêque en 1996, a déclaré que les prêtres et les fidèles de l’église étaient en sécurité. Et a souhaité un « prompt rétablissement » aux blessés. Le patriarche Ignace Ephrem II Karim, a – en préambule de son communiqué signé hier – condamné cet « acte terroriste », visant à créer « une atmosphère d’angoisse et de désordre qui ébranle la sécurité, la stabilité et la coexistence dans la ville de Qamichli et dans toute la région. » Néanmoins, il a invité les chrétiens à « rester dans leur patrie historique ». Il a assuré dans son communiqué garder « l’espoir que la crise finira bientôt et que la paix et la sécurité reviendront en Syrie. » Lui-même, le 19 juin 2016, avait échappé de peu à un attentat-suicide à Qamichli, qui avait fait trois morts et cinq blessés lors d’une commémoration du génocide assyrien perpétré par l’armée ottomane entre 1914 et 1920.
Source : Terre Sainte, 12 juillet 2019.