Un procès s’est tenu à Gand, ce mois de janvier, sur une affaire d’euthanasie. Une jeune femme autiste, souffrant d’une « rupture affective », avait obtenu de médecins qu’on mette en place pour elle une procédure de suicide assisté. La jeune femme a donc été euthanasiée contre l’avis de ses proches qui ont saisi la justice et l’affaire est passée au tribunal. L’avocat des médecins ayant pratiqué l’euthanasie, s’est livré à une pratique peu conforme à la déontologie et parfaitement discriminatoire envers les catholiques.
[…] L’affaire pouvant paraître difficile pour ses clients, l’avocat de la défense, Me Walter Van Steenbrugge, a choisi d’employer les grands moyens afin de récuser les jurés susceptibles de lui être défavorables. Il a expliqué avoir mis en place un mode de filtrage : « Étant donné le peu d’informations que reçoit la défense sur les jurés potentiels, il faut recourir aux réseaux sociaux afin de jauger les profils des candidats ». Étonnant procédé de la part d’un homme de droit, mais il y a plus. « J’assume ma volonté de récuser les personnes qui ont un profil catholique très marqué, ceux par exemple qui ont une grande dévotion mariale », a révélé l’avocat qui se défend : « Je ne veux pas de juré qui considère l’euthanasie comme un meurtre » […]
Source : Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (à partir d’un article de Catholic News Agency), 22 janvier 2020.
C’est beau la liberté de penser !
Je pense que c’est son droit le plus strict pour savoir qui il a “intérêt” à récuser. C’est un droit reconnu à la défense comme à l’accusation
La récusation de jurés d’un procès par une des parties en cause existe me semble-t-il dans toutes les juridictions des pays démocratiques.
Mais elle a aussi des limites : la reconnaissance des mobiles de sa validité. On peut récuser un juré médecin si l’une de parties en cause est un médecin dans la crainte que joue la solidarité professionnelle, il y a même des récusations qui sont de droit (lien de parenté avec l’une des parties par exemple).
Mais la récusation en raison de convictions religieuses ou philosophiques, je ne connaissais pas. Est-elle acceptable ?
Et l’avocat de la famille ne peut-elle pas récuser les jurés pro-euthanasie ?
En tout cas ce nouvel épisode est une expérience de plus sur la dangerosité des réseaux sociaux. Mieux vaut ne pas s’y montrer, ou s’y montrer très discret ou , surtout si l’on entend s’y exprimer avec des convictions très tranchées, le faire sous un pseudonyme que l’on ne divulgue pas.