Un lecteur (merci G. B.) m’a alerté sur une affaire en cours dans la commune de Surzur (DVD) où s’affrontent la municipalité et les paroissiens catholiques. Ces derniers contestent la décision municipale de les priver du presbytère de la paroisse qui ne sert pas seulement de logement pour son curé – on dit recteur en Bretagne – mais à de nombreuses activités caritatives. Par effet de la loi spoliatrice de 1905, églises et bâtiments annexes appartiennent aux communes. Elles n’en peuvent toutefois pas en faire ce qu’elles veulent sans l’accord de l’affectataire, en premier lieu du curé et, bien sûr, de l’évêque qui l’a nommé. Des paroissiens ont donc occupé le presbytère. Voici un premier article du 9 juillet, paru dans le quotidien Ouest-France.
La mairie de Surzur porte le projet de rénover le presbytère pour en faire une maison des seniors et vingt logements sociaux. Dans la commune, certains opposants ne l’entendent pas de cette oreille. Une réunion publique a été organisée, vendredi 5 juillet, pour présenter le projet. Depuis le 30 juin, par décision municipale, le père Gwenaël Airault, recteur de la paroisse, a été prié d’évacuer le presbytère, une décision qu’il a respectée bon gré mal gré. Mais les paroissiens ne veulent pas de ce projet et ont entamé un bras de fer avec la maire de la commune, Michèle Nadeau. Ils ont établi un roulement pour continuer à occuper les lieux. Selon Bertrand Fessard de Foucault, membre très actif de l’association des Amis du patrimoine de Surzur, « nous sommes là parce que c’est notre droit et notre héritage. Ces lieux sont vénérables et nécessaires au bien commun de tous les Surzurois, pas seulement la chrétienté, mais l’accueil, l’urgence, la charité (Société Saint-Vincent-de-Paul). Des propositions de remplacement provisoire devaient nous être faites pour loger nos activités et réunions paroissiales pendant les travaux. Elles ne correspondent pas à nos nécessités. » Michèle Nadeau ne comprend pas cet acharnement à s’opposer au projet. « La commune a besoin de cet espace. Nous avons proposé d’autres salles aux paroissiens et à Saint-Vincent-de-Paul pendant les travaux. Et notre projet prévoit également deux salles pour eux une fois la rénovation terminée. » Les opposants à la décision municipale ont annoncé leur intention de manifester devant la mairie, lundi 15 juillet, lors de l’ouverture de la prochaine séance du conseil municipal. Et il demande que la question du presbytère soit inscrite à l’ordre du jour.
Et voici un deuxième article paru dans Le Télégramme du 16 juillet, après la réunion annoncée du conseil municipal de la veille.
Le conseil municipal de Surzur s’est déroulé lundi 15 juillet. Lors des questions diverses, Éric Mahé, représentant de l’opposition, est revenu sur le dossier du presbytère et la création d’une résidence senior, s’interrogeant sur la réelle nécessité d’une telle structure, alors que la politique nationale préconise le maintien à domicile des seniors, et sur l’avancement des demandes de relocalisation des associations utilisant actuellement le presbytère. Éric Mahé a également soulevé le fait que les parcelles inscrites au bail emphytéotique (ZW248, ZW353) ne correspondent plus aux parcelles notifiées lors du conseil municipal du 4 juin 2018, inscrivant seulement la parcelle ZW412 au projet. Et d’affirmer qu’un nouveau vote était nécessaire. Le maire et ses adjoints vont se pencher sur la question. Les Surzurois avaient fait le déplacement en nombre, pour suivre l’avancée de ce dossier. La séance de conseil clause, les dix minutes accordées au public pour questions relatives à la vie communale ont été le moyen d’expression des associations impactées par le projet. L’association représentant le patrimoine surzurois a clairement demandé au maire d’annuler ce projet du centre-bourg, supprimant des espaces verts autour des écoles et dénaturant le bâtiment actuel. L’association Saint-Vincent de Paul, utilisant les lieux au profit de l’accueil de familles en deuil ou en grande nécessité le mercredi, a souhaité une réponse à sa demande de relocalisation. Il est important qu’au 1er septembre, l’association reprenne ses activités, à Surzur. Michèle Nadeau a répondu par une proposition de rendez-vous afin de continuer les échanges sereinement. Xavier Chaillous, président de Saint-Vincent de Paul a donc souhaité être reçu rapidement. Il aimerait pouvoir rester dans les locaux, tant que les travaux, si travaux il y a, ne sont pas commencés.
Sources : Ouest-France, 9 juillet 2019 ; Le Télégramme, 16 juillet 2019.
La maire en ferait-elle autant si c’était un local destiné aux mahométans ? NON ! c’est sûr ! alors laissez ce local à ceux qui l’occupent aujourd’hui et faites en sorte de faire les réparations sans pour autant “virer” le prêtre, et les personnes s’occupant des nécissiteux.