Dans mon article du mois dernier et sur la base des informations disponibles alors, j’évoquais la possibilité que le Père Alexander Nougi Sob ait pu être tué accidentellement, « pris entre deux feux ». La thèse de l’assassinat de sang-froid par un tueur professionnel est désormais soutenue par l’Église catholique du Cameroun.
Pour l’évêque Émmanuel Bushu du diocèse de Buea dans la zone anglophone, le [Père] Nougi Alexander Sob n’a pas été tué par une balle perdue. Le prêtre a plutôt été assassiné. Depuis le décès du prêtre Nougi Alexander Sob, des observateurs continuent de cogiter sur la provenance de la balle qui a tué le 20 juillet dernier, le curé de la paroisse de Bomaka, un quartier de Buea, capitale de la région anglophone du Sud-ouest […] Pour l’évêque du diocèse de Buea, ce n’était pas une balle perdue. « Le père Sob était avec deux autres personnes dans sa voiture quand il a été abattu à bout portant avec un pistolet [en fait un fusil d’assaut muni d’un] silencieux », a expliqué le prélat [lors des obsèques du prêtre célébrées le 11 août] cité par des médias locaux. Une thèse qu’il défend en s’appuyant sur de multiples preuves dont les photos du corps du prêtre [et sur le rapport d’autopsie] […]
Source : Africa News, 11 août