Dans certaines parties de la Chine, vient d’entrer en vigueur la nouvelle Réglementation pour l’organisation centralisée des funérailles décrétée le 1er décembre dernier. Elle interdit désormais aux prêtres de se rendre dans le cimetière où est inhumé le défunt pour la troisième station de la liturgie des funérailles. C’est déjà appliqué dans la province du Zhejiang, pour en finir « avec les mauvaises habitudes et établir des funérailles scientifiques, civilisées et économiques » (sic). La nouvelle réglementation interdit « toute activités religieuses en dehors des lieux de culte, de telle sorte que le prêtre ne puisse pas organiser de prières de funérailles en dehors de l’église ». Dans les villages, les prêtres peuvent rendre visite aux familles des défunts mais ne pourront ni prier ni organiser des prières chez eux. À défaut d’y obéir, les prêtres devront payer une amende, leurs églises pourraient être fermées et ils risqueraient aussi de se voir radier de la liste des prêtres autorisés à officier…
Source : UCANews, 3 février 2020.
L’étau se resserre de plus en plus. Étouffant, décourageant, délétère.
Prions que nos frères et sœurs tiennent ferme dans cette tempête.
Cela fait des décennies que cela dure en Chine, avec des périodes de relative accalmie, puis de répression féroce (pensez à la Révolution culturelle de Mao https://missionsetrangeres.com/eglises-asie/2016-05-23-les-catholiques-sous-la-revolution-culturelle-une-histoire-qui-reste-a-ecrire/ , mais cela n’a pas empêché l’expansion de l’église : il n’y a jamais eu autant de chrétiens chinois qu’en 2020 !
Cela est très compliqué malheureusement pour l’église catholique où chaque prêtre dépend d’un supérieur hiérarchique, alors que les églises de maison protestantes sont affectées dans une moindre mesure, la résistance y étant facilitée par le fait que maintenir sa foi dépend essentiellement de la relation que chaque chrétien a avec son Dieu par le truchement de Sa Parole, la Bible. Et point n’est besoin d’un pasteur pour célébrer la Sainte Cène ou baptiser un nouveau croyant et personne ne pourra jamais empêcher la famille et les amis d’un défunt de prier et chanter sur sa tombe en l’absence de tout pasteur. Je repense au vieux dicton huguenot du XVIè siècle : « Tant plus à me frapper on s’amuse, tant plus de marteaux on y use ! » La foi chrétienne étant symbolisée par une enclume.
http://protestantfrenes.canalblog.com/albums/l_enclume/index.html