Cette chapelle Notre-Dame-de-Sept-Fages, située sur le territoire de la commune de Giroussens (Tarn), mais ne sert plus au culte depuis les années 1950. Ce sont des promeneurs qui ont découvert ce vandalisme, qualifié de « profanation » par La Dépêche du Midi, vendredi 30 août dernier. La chapelle étant désacralisée, on ne peut, canoniquement parlant, qualifier l’acte de « profanation » : il s’agit d’un acte de vandalisme antichrétien. La mairie n’a appris ces faits qu’hier au soir (3 septembre).
À l’intérieur de l’édifice religieux, pas de dégradation. Par contre sur les murs des dessins, des graffitis à l’encre bleue. Les différents tags, ainsi que la croix retournée dessinée sur le devant de l’autel, font penser à un rite satanique. Un bouc avec des cornes, un pentagramme inversé, autant d’indices laissés par les intrus derrière heureux, symboles des adeptes du satanisme. Derrière l’autel, une seule inscription compréhensible par tous : « Ici une armée est née ». Ce n’est que ce mardi soir que cette profanation a été connue. Gilles Turlan, le maire du village, est embarrassé : « J’ai été choqué samedi quand j’ai appris cette mauvaise nouvelle. C’est inadmissible, intolérable ». Le même jour, une plainte de la mairie a été déposée à la gendarmerie de Saint-Sulpice-La-Pointe. Même émotion chez les bénévoles de l’association régionale bénévole de restauration, qui réhabilitent, depuis 2014, cette chapelle. « La restauration allait s’achever la semaine prochaine. Il manque seulement un coup de badigeon sur les enduits intérieurs », précise la présidente de l’association. « Deux bénévoles sont passés le 18 août, tout était normal. Vendredi dernier, un membre de l’association a conduit sa belle-sœur sur les lieux, pour lui montrer la beauté de l’endroit. En s’appuyant sur la porte d’entrée, elle s’est aperçue qu’elle était ouverte ». Une catastrophe pour cette trentaine de bénévoles qui ne donnent sans compter pour faire revivre cette petite église. Avec toujours la même question : « Qui sont les individus auteurs de ces actes ? ». L’église n’est pas visible de la route départementale qui relie Giroussens à Briatexte. Il faut emprunter un chemin de terre pour découvrir, nichée dans une clairière sur une berge du Dadou, la chapelle avec un petit cimetière situé dans une clairière. « Quand je suis rentré, j’ai eu l’étrange sensation qu’il s’était déroulé quelque chose de bizarre. Un pot de fleurs dans un coin, une chaise dans un autre, des inscriptions incompréhensibles : l’impression qu’il y a eu une cérémonie », confie une des rares personnes à avoir visité les lieux depuis la profanation. Construite au XIIIe siècle, Notre-Dame-de-Sept-Fages est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1942. Des messes ont été données dans cette église jusqu’au milieu des années 50.
Source : La Dépêche du Midi, 3 septembre 2019.
je suis en larme
Même si la chapelle est désacralisée, après effacement des symboles sataniques et pose de caméras-vidéo, une messe de réparation s’impose à mon avis pour en chasser tout ce qui rappelle Satan, surtout si elle doit être “remise en service” pour de futures messes.
Je plains les bénévoles, ces actes sot ignobles.