Un anonyme a mis en ligne, le 22 janvier, un texte curieux qui revendique l’incendie de l’église Saint-Jacques, sur Indymedia Grenoble un site qui « fonctionne selon le principe de la publication ouverte, c’est à dire que chacun·e [sic] peut y publier une contribution […] Le collectif de modération n’est pas l’auteur des contributions. Celles-ci n’engagent que leurs auteur·e·s [resic]. L’équipe d’administration […] n’a pas à porter de jugement collectif sur les contenus publiés ». Cette “revendication” survenant cinq jours après les faits, pourrait sembler quelque peu opportuniste. Elle est titrée « La seule église qui… » : il est facile de remplacer les points de suspension par la suite d’une formule anarchiste célèbre et toujours utilisée «… qui illumine est celle qui brûle ». Elle est signée « Des courts-circuits », ce qui pourrait expliquer le retard de la “revendication”, car la thèse officielle d’un incendie dû, précisément, à un court-circuit n’a été soutenue par le diocèse de Grenoble qu’à partir du 21 janvier… Tout cela laisse perplexe. Aux lecteurs d’en juger et à la police de nous donner le dernier mot… Voici le texte que je reproduis tel avec ses fautes et son insupportable langage “inclusif”.
C’est avec plaisir que l’on constate que beaucoup de symbôles de l’Etat et du capitalisme sont attaqués en ce moment, que des rages se transforment en actes. Même si leurs origines entrent parfois en contradiction avec nos propres idées, nous savons que nous n’avons pas des allié.e.s partout, c’est toujours beau quand ça crâme dans les villes et les campagnes.
Une pensée pour celleux qui profitent de ces moments pour saccager sans modération et sans revendications. Une autre pour celleux qui n’attendent pas ces occasions pour tout casser.
Nous avons aussi débridé nos rages en incendiant l’église St Jacques à Grenoble.
Il nous paraît important de ne pas laisser de côté les autorités morales dans nos analyses et attaques des différentes facettes du pouvoir. Que toutes les personnes qui se sentent blessées par cette attaque prennent la mesure de notre colère et assument les conséquences de leur rôle dans la propagation et le soutien à des idéologies qui visent à contrôler nos vies, nos corps et nos émotions. Si les flammes de l’enfer vous ont réchauffé les orteils en détruisant votre infâme bâtisse c’est pas grave, Dieu vous la rendra au centuple !
Nous ne faisons pas de différence entre l’Eglise et d’autres religions, même si nous avons en tête que nous sommes dans un pays particulièrement complaisant envers l’église chrétienne. En s’attaquant à un dogme religieux, ou à un de ses symbôles, on veut participer à des réflexions plus larges sur notre propre capacité à créer des dogmes et à sacraliser des concepts, des idées, des attitudes ou des identités.
Une dernière pensée pour les personnes impactées par la répression, qu’elles soient dans son viseur ou en soutien, et qui se retrouveront dans notre acte et dans nos maux.
Source : Indymedia Grenoble, 22 janvier 2019.
Que veut dire la dernière phrase? il semble que je ne comprends plus le français
Cet énergumène n’est pas bien dans sa tête, c’est un malade asocial. Il a besoin de la camisole de force pour maîtriser sa rage. Tout ceci n’est pas une preuve qu’il est incendiaire, mais certainement qu’il peut le devenir dans son délire.