Ramy Kamel, militant copte chrétien et fondateur de l’Union des jeunes de Maspero (MYU), a été arrêté mercredi 27 novembre dernier par sept policiers et placé en détention provisoire pour quinze jours, le temps qu’aboutisse l’enquête menée contre lui. Il lui est reproché rien moins que d’avoir adhérer à un groupe terroriste, publier des fausses nouvelles et d’avoir reçu des financements de l’étranger… De fait, Kamel a diffusé sur sa page Facebook des vidéos montrant la violence sectaire menée dans le sud du pays par des musulmans contre des chrétiens. Sitôt son arrestation, sa page Facebook a été désactivée. Mina Thabet, une militante de la défense des droits des personnes et membre de l’Union des jeunes de Maspero, a déclaré à Middle East Eye que Kamel avait reçu, voici deux semaines, des menaces des autorités exigeant de lui qu’il cesse de mettre en ligne de telles vidéos sur les réseaux sociaux sous peine de se retrouver en prison. Les autorités sont sous le feu de vives critiques comme celles de la Commission sur la liberté religieuse internationale des États-Unis (USCIRF) et du député copte égyptien Emad Gad. La discrimination contre les chrétiens est patente en Égypte. Si les Coptes représentent plus de 10 % de la population, on n’en compte que 1 % dans les forces armées et à peine 2 % dans les services du ministère des Affaires étrangères ou dans le système judiciaire. Aucun Copte n’est gouverneur d’une province, doyen d’une Université ou membre d’un service de renseignement ou de sécurité de l’État…
Source : Catholic News Agency, 27 novembre 2019.