Henri Pons, le maire d’Éyguières (Bouches-du-Rhône), ne cesse de me surprendre… On se souvient qu’il avait déclaré : « Je ne veux pas que les gens viennent prendre des photos et mettent des conneries sur les réseaux sociaux ». D’où son idée de « fermer la chapelle [lieu de départ de l’incendie volontaire] avec des cloisons et une porte qui ferme à clés ». Cette empêchement de prendre des photos ne s’applique toutefois pas à La Provence : le quotidien régional a pu prendre des clichés de l’église sinistrée et les mettre en ligne (voir notamment ici). Mais voyons, dans ce qui suit, d’autres propos surprenants du maire :
« L’enquête privilégie l’acte de malveillance. Le maire, lui, a déposé plainte. “C’est un bâtiment communal car il a été construit avant 1905. Nous le louons gratuitement à l’église” ».
Passons sur l’expression cocasse : « louer gratuitement »… Ce qui est moins cocasse, c’est de faire passer pour un acte de générosité ce que les dispositions de la loi dite de “séparation” de 1905, prescrivent. En “échange” de la spoliation de toutes ses églises, l’Église catholique comme affectataire s’est vue concéder l’usage gratuit et l’entretien aux frais des communes de ses lieux de culte, concession grevée toutefois de conditions aussi restrictives que draconiennes.
Source : La Provence, 24 avril 2019.