L’hebdomadaire catholique Famille Chrétienne a publié dans sa dernière livraison (n° 2162, 22-28 juin 2019) un dossier intitulé Actes antichrétiens. Un état des lieux. Sans être renversant, l’ensemble est loin d’être inintéressant ne serait-ce que parce que la rédaction de ce magazine a obtenu de la Conférence des évêques de France (CEF) communication de ses compilations des actes antichrétiens commis en France pour le premier trimestre de l’année. J’avais, en tant que rédacteur en chef de notre Observatoire, été longuement interrogé par l’un des contributeurs de ce dossier, auquel j’avais, de plus, fourni une ample documentation. Que la rédaction ait fait le choix de ne pas citer notre Observatoire m’attriste, sans vraiment me surprendre *. Après tout, nul n’est prophète en son pays et que sont dix années d’un suivi attentif de la christianophobie en France, face à la CEF qui « a attendu octobre 2018 pour collaborer avec le Service central du renseignement territorial, [et] qui recense les actes “antichrétiens” depuis 2017 », comme le signale ingénument ce dossier…
Famille chrétienne a synthétisé en deux tableaux les principales données de la CEF. Le premier signale les actes antichrétiens en France par région. La carte est muette, aux lecteurs d’identifier les régions. 228 cas sont recensés pour le premier trimestre de l’année en France métropolitaine. Toutefois, pour un hebdomadaire paraissant fin juin, il eût peut-être été judicieux de pousser la recension jusqu’à mai *. Le second indique la répartition en pourcentages des actes par type. Les voici…
* Mises à jour 20 juin 2019 (8 h 20). La rédaction de Famille Chrétienne m’a longuement appelé hier en fin d’après-midi pour me préciser qu’un encadré devait signaler notre Observatoire, mais qu’il a disparu au montage et m’a présenté ses excuses. Dont acte. Si les chiffres des actes de christianophobie en France ne vont pas au-delà du mois de mars 2019, c’est que la CEF n’a pas pu (ou pas voulu) les communiquer à Famille Chrétienne. Dont acte (bis).
Je serais curieux de connaitre les motivations de ceux qui s’adonnent à des dégradations. Je ne serais pas surpris d’apprendre que, pour certains, ce soit en réaction aux révélations sur les prêtres pédophilies et la désacralisation que cela entraine.
@Mitch
Peut-être, mais ces actes antichrétiens ont commencé bien avant. Bien d’autres institutions où les actes, dits “pédophiles” sont d’une toute autre ampleur n’ont pas suscité de telles réactions. Deux poids, deux mesures…