La piste criminelle est privilégiée par la police dans l’affaire de l’incendie de l’église Saint-Yves du quartier Quizac à Brest. L’église était désacralisée depuis deux ans mais appartenait toujours au diocèse. Un média breton soutient que l’incendie a été causé par des « bandes ethniques ».
[…] selon les premières constatations, le feu a d’abord pris dans un scooter posté devant l’édifice, avant de se propager. Le deux-roues était-il volé ? A-t-il servi à un acte délictueux ? Ce sera à l’enquête d’éclaircir ces points. Mais, d’ores et déjà, la police, qui devrait commencer son expertise ce matin au milieu des décombres, privilégie clairement la piste criminelle. Rapidement, une trentaine de pompiers de Brest et de Saint-Renan sont arrivés sur les lieux, pour combattre les flammes. Pas si simple, car l’ancien lieu de culte était protégé par des boiseries posées aux huisseries, et les portes avaient été scellées. Ces mesures de protection avaient été prises après l’occupation des lieux par une quarantaine de demandeurs d’asile, à l’automne 2013. À cette date, l’église était déjà désaffectée et désacralisée depuis deux ans, après avoir rempli son office pendant quarante ans. Ce dispositif n’a toutefois pas empêché de nouvelles intrusions, dont la dernière, en juillet. « Des jeunes avaient réussi à s’introduire à l’intérieur. J’avais alors prévenu la police », indiquait Jean-Yves Lescop, le diacre de la paroisse présent sur les lieux […] La structure de l’église a beaucoup souffert. Un diagnostic complet reste à effectuer, alors que les lieux ont commencé à être sécurisés dès hier. « C’est bien dommage, car on avait un projet avec des associations du quartier », révélait Jacqueline Here, l’adjointe référente du quartier. « Les négociations devaient commencer à l’automne », confirmait Yvon Gargam, le communicant du diocèse qui avait mis en vente l’édifice aux volumes intéressants en 2016, afin de délester l’institution religieuse des coûts d’entretien. « Malheureusement, une fois encore, cela ternit l’image du quartier, alors que l’on fait plein de choses positives ici », concluait l’élue.
Source : Le Télégramme, 5 septembre