Même la capitale irakienne que l’on pouvait imaginer particulièrement “sécurisée”, se vide de ses chrétiens. Un cas particulièrement significatif et poignant vient d’être signalé par le quotidien britannique The Telegraph repris par Assyrian International News Agency. Il s’agit de l’église catholique chaldéenne Saint-Joseph. Cette grande église construite pour un millier de fidèles, n’en a accueilli qu’à peine 25 lors d’une dernière messe dominicale. Elle fut l’église de quelque 5 000 familles catholiques : elle n’en compte plus que 150. Toutes les autres se sont exilées en Europe ou aux États-Unis. Le curé de cette paroisse, le Père Nadheer Dako, vient de revenir à Bagdad après avoir passé six années au service de 350 familles chaldéennes de Londres, dans l’église de la Sainte-Famille d’Ealing : plus de deux fois plus que les familles de sa paroisse Saint-Joseph de Bagdad. Cette église est l’une des toutes dernières à maintenir le catholicisme chaldéen dans la capitale. De fait, le catholicisme est pratiquement exsangue en Irak. Sur les quelque 1,5 million de fidèle que comptait l’Église chaldéenne à l’époque de Saddam Hussein, il en reste à peine un cinquième. Tous les autres sont partis en exil. « Restera-t-il une communauté chrétienne à Bagdad en 2050 ? », s’interroge le Père Nadheer Dako, « C’est difficile de le dire ».
Source : Assyrian Internationl News Agency, 2 février 2020.
Avec tous ces exemples, que faire pour rester vigilants dans chacune de nos paroisses. Pour nous les pratiquants mais aussi pour notre Église de demain.