Les faits ont été constatés le 11 octobre dernier. Des dizaines de stèles ont été maculées à la peinture rouge de croix gammées ou de croix renversées – détail que ne signale pas le blogue Terre Sainte qui précise toutefois qu’une « grande croix, située au centre du cimetière, a été aussi recouverte de croix gammées » [voir image ci-dessous]…
Dans un communiqué, la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth (CWGC) s’est dite « consternée » par un acte de vandalisme perpétré vendredi dernier contre le cimetière militaire britannique de la rue de Jaffa, à Haïfa dans le nord d’Israël. Des croix gammées ont été taguées en rouge sur certaines stèles et des graffitis, rouges également, ont été pulvérisés sur de nombreuses autres pierres tombales du cimetière qui compte des tombes chrétiennes, juives, musulmanes et hindoues.
En tout, une cinquantaine de tombes ont été profanées, certaines renversées et trois stèles ont été complètement détruites, a rapporté la presse israélienne. Un monument de pierre représentant une grande croix, situé au centre du cimetière, a aussi été recouvert de plusieurs croix nazies.
L’ambassadeur du Royaume-Uni en Israël, Neil Wigan, a twitté sur son compte qu’il était « horrifié » et qu’il espérait que la police trouve les responsables. Selon la CWGC, le cimetière accueille les tombes de 341 soldats dont 305 du Commonwealth ayant combattu dans la région pendant la Première Guerre mondiale (parmi lesquelles 86 ne sont pas identifiées) et 36 autres tombes où reposent des victimes de la Seconde Guerre mondiale […] Chacune des stèles, blanche et de forme simple, comporte le nom (quand il était su), le rang et le symbole de l’unité du défunt ainsi qu’un symbole religieux si on connaissait la religion du soldat.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi samedi, via son compte Twitter, en déclarant que « la profanation des tombes de ces héros de la Première Guerre mondiale à Haïfa [était] un crime ignominieux. » Avant d’ajouter : « Nous avons à l’égard de ces soldats une dette historique, celle à payer pour la libération de la terre d’Israël de la gouvernance ottomane » […]
La police enquête sur l’incident, qualifié comme un crime de haine par le ministère israélien des Affaires étrangères, qui s’est dit dans un communiqué de presse, littéralement « dégoûté » par les actes de vandalisme. Plusieurs pierres tombales, appartenant à la Société des Templiers (un courant religieux protestant d’Allemagne dont les membres prônent le retour aux sources du christianisme et la création d’implantations urbaines et agricoles en Terre Sainte), ont également été vandalisées dans le cimetière voisin […]
Source : Terre Sainte, 15 octobre 2019.