L’Italie est durement touchée par les ravages du Covid-19 et tout le pays a été placé dans un strict confinement. Comme en France, le gouvernement n’autorise les Italiens à sortir de chez eux que pour trois raisons : se rendre dans un magasin d’alimentation ou à une pharmacie, se rendre à son travail si ce dernier est considéré comme « indispensable », se rendre chez son médecin ou à l’hôpital pour une urgence médicale. Une quatrième dérogation, qui va de soi mais qui va mieux en le disant, est celle de pouvoir rentrer chez soi après de telles sorties. Si les églises, en tout cas la plupart des églises du pays, demeurent ouvertes, s’y rendre pour prier n’est pas explicitement permis voire même sanctionné par des amendes de 200 €, car ce ne serait pas un « besoin essentiel ». De nombreux cas ont été signalés. Des policiers ont dénoncé le fait que des fidèles aient aidé un prêtre voulant diffuser sa messe sur Internet ou encore estimé qu’il n’y avait aucune justification valable à sortir de chez soi pour se rendre dans une église. S’il ne s’agit pas, a priori, d’une atteinte patente à la liberté de culte, principe constitutionnel, la constitutionnalité de telles mesures peut être interrogée. L’État a le pouvoir et le devoir de tout mettre en œuvre pour limiter et réduire les occasions de contamination mais dans le strict respect de la Constitution. Les décrets gouvernementaux ont force de loi, certes, pour garantir le bien commun, mais qu’en est-il des innombrables arrêtés pris par les régions ou les communes, dénoncés en Italie comme attentatoires aux libertés fondamentales ? Y a-t-il, en vérité, plus de risques de contamination si dix fidèles se réunissant dans une grande église en respectant les distances de sécurité prescrites, qu’en utilisant les transports publics, en se rendant dans un supermarché ou chez un marchand de tabac – en Italie comme en France l’ouverture des bureaux de tabac est permise, mais fumer est-il un « besoin essentiel » ? Il ne s’agit pas, bien sûr, d’ergoter mais de demeurer vigilant : la liberté de culte pourrait être menacée au nom de bonnes intentions ont on sait aussi qu’elles pavent les routes de l’enfer.
Source : Crux, 29 mars 2020.
Autoriser de se rendre dans un bureau de tabac ouvert alors qu’il devrait être fermé en tant que commerce non essentiel pour ne pas dire nuisible, et sanctionner le fait de se rendre dans une église ouverte pour que les fidèles puissent y prier est contradictoire et sournois à mon sens et reflète un esprit abusif de laïcité tout comme les crèches dans les espaces dits publics.
Avez-vous été contacté @M. Hamiche pour le signalement de faits similaires en France ?
Quelqu’un vous a-t-il informé de ce décret du 23 mars paru au JORF n°0072 du 24 mars 2020,
Texte n° 7, art. 8, paragraphe IV :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=F9D36FF310F1D4D2ECFF0CAE426CB8AA.tplgfr43s_2?cidTexte=JORFTEXT000041746694&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000041746295
” Les établissements de culte, relevant de la catégorie V, sont autorisés à rester ouverts. Tout rassemblement ou réunion en leur sein est interdit à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de 20 personnes.” La catégorie V est celle des petits établissements recevant du public (50, 100 ou 200 personnes selon le type de lieu clos).
L’ouverture des petites églises est donc virtuelle puisque toute réunion (même à trois ou quatre) est interdite. À part pour une personne, un célébrant ou un priant ou une personne aller y faire le ménage, mais -dans ces cas à quelle case à cocher correspondent ces activités parmi celles qui sont contenues dans les autorisations de sortir ?
Je sais que dans les milieux protestants évangéliques, très nombreuses sont les églises qui ont institué depuis 2 voire 3 dimanches un culte local par internet, soit de maison à maison en rassemblant tous les participants par une application commune (par exemple Zoom pour mon église) ; soit sur le site internet habituel de l’église soit en intranet soit en extranet avec un groupe de 2, 3 ou 4 personnes qui se déplacent à l’église pour l’organiser et l’enregistrer.
Je pense que si l’église (catholique) de son quartier ou de son village est restée ouverte et qu’en allant ou revenant de faire ses courses ou d’être allé ou de revenir de la pharmacie, on fait un crochet par l’église pour aller y prier, et qu’il n’y a personne dans l’église, il ne devrait pas y avoir de sanction par les forces de l’ordre.
@Charlotte Parc. Oui, deux cas m’ont été signalés et dont j’ai traité – et un autre dont je ne traite pas n’ayant pas une mentalité de délateur. Je sors peu de chez moi (tous les deux ou trois jours) mais quand je le fais pour le ravitaillement, je me rends, en passant, dans mon église paroissiale pour un temps de prière ou d’adoration.
Les bureaux de tabac restent ouverts pour les “accros” à la cigarette. S’ils sont en manque, ça peut être dérangeant pour leurs santés (ceux ci ne peuvent se passer de fumer)
Dixit Ministre de la santé.
France, Italie, Allemagne, Kosovo, G-B,…. les actes antichrétiens se multiplient et viennent désormais des gouvernements eux-mêmes. Certains disent que l’Antichrist viendra de l’Europe.
Je reste vraiment étonné que des policiers italiens aient dénoncé le fait que des fidèles aient aidé le prêtre à préparer un culte destiné à la diffusion internet. Pourtant l”équipe technique ne représente que très très peu de personnes. Sa présence est nécessaire car le prêtre ne peut évidemment pas assurer seul la tenue technologique du service religieux! C’est exact que l’on peut pratiquer son culte privé ou familial à domicile, surtout en cas de catastrophe sanitaire, mais en quoi un fidèle catholique ne pourrait-il pas se rendre dans un lieu de culte pour y pratiquer un court moment de dévotion privée ou allumer un cierge? Alors, en quoi est-il logique de maintenir un église ouverte s’il ne faut pas y pénétrer? Autant clore les portes à clef! A Mulhouse, un événement un peu identique se déroula, des riverains ayant appelé les autorités parce que quatre ou cinq voitures étaient garées sur le parking de……….200 places environ!!! Mais, il s’agissait en réalité de paroissiens techniciens présents pour préparer les services religieux en vue de diffusion publique! Les fonctionnaires de police ont pu constater par eux-mêmes qu’il n’y avait d’illégal! Par contre, les riverains voyant quatre ou cing malheureuses voitures sur un si grand parking auraient pu deviner qu’il ne s’agissait pas d’un office religieux! Mais bon, le cas de cette Eglise Evangélique de Mulhouse est particulier, ayant été accusée à tort, salie, injuriée, menacée au point que ses paroissiens avaient la peur au ventre!