Conversion forcée, violences, corruption, menaces de mort… Le lot commun des chrétiens au Pakistan. Un nouveau triste exemple fourni par Info Chrétiennes.
Binish a 18 ans. Elle habite à Karachi, la plus grande ville du Pakistan, et y fait ses études. Au Pakistan, être une fille, être chrétienne et poursuivre des études supérieures, c’est une chance rare. Binish a des amis musulmans. Parmi eux, il y a Tahir. Mais c’est justement cet ami qui va faire basculer le cours de sa vie dans l’horreur.
Tahir veut se marier avec Binish, ce qui implique qu’elle se convertisse à l’islam. Mais elle refuse. Youssaf Tabassum, son avocate, raconte : « Tahir était un ami très cher. Il lui a demandé de l’épouser, mais elle ne voulait pas se convertir à l’islam et elle a refusé. Il a ensuite demandé à sa famille pendant un certain temps. Il a fait pression sur elle, mais elle a répondu de la même manière et il a décidé de se venger. »
Après un nouveau refus, Tahir s’est mis en colère. Il a battu Binish. Il l’a forcée à monter au deuxième étage du bâtiment dans lequel ils se trouvaient et l’a poussée dans le vide. Binish s’en sort miraculeusement avec des fractures aux jambes et à la colonne vertébrale. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les dernières observations internationales des commissions des droits de l’Homme dénoncent « l’échec persistant du gouvernement à prévenir et réprimer de telles violences ». Le cas de Binish en est la douloureuse preuve.
La famille de Binish est représentée par leur avocate Youssaf Tabassum. Elle raconte comment la corruption du milieu hospitalier est une entrave à la justice. Youssaf a demandé à l’hôpital le rapport médical sur l’état de santé de Binish, mais ils ont refusé de les lui fournir : « Ils m’ont dit que son médecin n’était plus là, ils ne veulent pas me donner les certificats. Ils ne veulent pas non plus les donner à la famille. Ils cherchent des excuses pour ne pas le faire, mais la vérité est qu’ils sont corrompus. »
Soutenus par les partis politiques et la communauté islamique locale, les parents de Tahir sont venus faire pression sur les parents de Binish, leur ordonnant de ne pas porter plainte. Leur avocate fait part des menaces : « Ils les ont menacés de mort et accusés de blasphème. » Au Pakistan, les lois sur le blasphème sont une arme redoutable contre les chrétiens. « Etre poursuivi pour blasphème est une peine de mort garantie » pour Yasser Latif Hamdani, avocat pakistanais.
La famille de Binish reste forte et souhaite maintenir son dépôt de plainte. Mais leur combat se heurte alors à une autre forme de discrimination. Les policiers eux-même ont refusé de recueillir leur plainte. Alors Youssaf a porté plainte directement au tribunal. Suite à ce dépôt de plainte, Tahir est placé en détention provisoire et l’hôpital a été contraint de fournir les certificats médicaux […] Le combat ne s’arrête pas là, l’avocate, mère de deux enfants, est désormais menacée, comme d’autres défenseurs des droits de l’homme qui luttent contre les discriminations au Pakistan : « J’ai peur. Je sais ce qui pourrait m’arriver. Je suis une maman, j’ai deux enfants. Mais je crois en Jésus-Christ et je veux aider ces gens parce que si je ne le fais pas, les choses ne changeront pas au Pakistan. »
Source : Info Chrétiennes, 28 septembre
J’ai toujours lu que selon la loi islamique, si une musulmane ne peut épouser un chrétien, une chrétienne peut tout à fait épouser un musulman, car il va de soi que c’est le mari en tant que chef de famille qui influence la femme et l’amènera à se convertir à l’islam. Et le mari chrétien qui convertirait sa femme au christianisme signifierait la peine de mort pour le couple, pour prosélytisme et apostasie. Mais la situation semble différente au Pakistan.
Quoiqu’il en soit le calvaire subi par cette jeune fille est abominable ainsi que les menaces de mort pesant sur son avocate, jeune mère de famille chrétienne.
Pour un Français, ce qu’a fait Tahir est horrible, mais pour lui, musulman, le coran a dit: les hommes sont les directeurs pour les femmes si vous craignez l’infidélité, battez-les (sourate 4-34) , l’image qu’il se fait de lui-même, en tant que musulman, et des femmes, surtout chrétiennes explique son comportement