La chapelle de Saint-Céneri, un édifice catholique remontant au XVe siècle édifié sur un lieu de culte beaucoup plus ancien, a été restaurée avec soin en 2018 par la municipalité de Saint-Céneri-le-Gérei qui en est le propriétaire. Il ne s’agit donc plus d’un lieu de culte consacré mais auquel reste toutefois attaché le pieux souvenir de l’ermite d’origine italienne Céneri (en latin Serenicus) qui y vécut au VIIe siècle. Je sais qu’aujourd’hui il est de bon ton de transformer une cathédrale anglicane en mini golf ou une cathédrale catholique en décor pour un ballet lascif… Il n’empêche que même désacralisé un ancien lieu de culte ne devrait pas héberger tout et n’importe quoi. C’est pourtant ce qui semble avoir lieu présentement, selon ce message reçu hier au soir et dont je remercie le rédacteur.
Un artiste se nommant Benard Alain Brux (https://www.babrux.com/) a réalisé dans la petite chapelle où vivait saint Céneri, une exposition artistique visible jusqu’au 25 août (à ne pas confondre avec l’église à côté qui est intacte, Dieu merci). Je suis diacre dans l’Église orthodoxe, et j’ai découvert cela à ma grande stupéfaction, lors d’une visite à Saint-Céneri, avec quelques membres de la paroisse Saint-Martin située à quelques kilomètres, ainsi que le Père Paul, recteur de la paroisse. Nous avons été tous choqués de la façon dont ce lieu avait été utilisé pour une performance artistique dans l’absolu (nous n’allons pas prier dans les galeries et les musées), et aussi sur la nature scandaleuse de la performance. Il s’agit d’une myriade de petits bonhommes de papier découpés dans du papier journal, suspendus à des fils, et dont l’anatomie masculine est assez voyante (pour garder un langage pudique). On peut voir le travail dans cette vidéo, avec une rendu très semblable à ce qui se passe dans la petite chapelle, totalement saturée de papiers journaux découpés : https://vimeo.com/220709650
Une pétition pour agir contre cet énième acte christianophobe de la part du système:
http://www.unepetition.fr/saintceneri