Deux événements distincts, survenus récemment, sont révélateurs des pressions exercées sur les chrétiens, en vue de les faire abjurer, dans l’État de Rakhine (l’ancien Arakan), au sud-ouest du Myanmar.
Le premier s’est déroulé au chef-lieu de Ann le 24 mai. Cinq fonctionnaires de l’État ont interpellé le pasteur U Aung Thin et un membre de sa petite église de maison d’une trentaine de fidèles du village de Padi Kyin, puis ils les ont conduits dans un monastère bouddhiste où ils ont été contraints, devant un moine, de signer un document stipulant qu’ils se convertissaient au bouddhisme, faute de quoi la communauté chrétienne serait expulsée du village. Cette information a été signalée par la Chin Human Rights Organization (CHRO), les deux chrétiens étant d’ethnie Chin.
Le second s’est passé le lendemain. Un moine est venu chercher le chrétien U San Tin Aung dans ce même village, pour le mener à un centre administratif où il a été contraint de signer un document annonçant sa conversion au bouddhisme.
Les trois hommes ont été menacés d’expulsion de leur village s’ils continuaient à pratiquer le christianisme. Il a été fait interdiction à ces trois hommes de rendre visite à d’autres chrétiens ou de commercer avec eux sous la menace d’une amende de 100 000 kyats pour chacun d’entre eux par infraction constatée, soit environ 58 € (le salaire mensuel moyen au Myanmar est d’environ 80 €).
Source : Morning Star News, 19 juin 2019.
Le bouddhisme, si tolérant et “zen”…
Ah oui , vraiment ?
Il l’est en vérité tant qu’il sent que la majorité de la population y adhère et que des petits accrocs à sa domination sont sans danger pour son contrôle spirituel et économique.
Mais le plus éduqué du clergé bouddhique perçoit clairement le danger du christianisme qui diffuse un kérygme libérateur (= proclamation de l’Évangile ) auquel des âmes simples autant que des érudits bouddhistes répondent avec enthousiasme, en totale opposition au samsāra bouddhique ( = cycle des renaissances) qui enchaine les âmes dans une quasi éternelle métempsychose (transvasement de l’âme dans un autre corps ).
Il y a dans ce bouddhisme-là aussi une part de nationalisme et de calcul politique pour se faire bien voir du pouvoir.
@Charlotte Parc
Ce n’est pas mieux que cette autre religion que vous ne cessez de défendre au moindre article un peu critique. Entre les deux mon choix a été fait depuis longtemps.
Ces chrétiens convertis de force au Bouddhisme sont en droit de quitter leur pays hostile pour demander l’asile dans un autre Etat. Mais il vrai que l’asile est très difficile voire impossible à obtenir quand on est chrétien. Seule la Hongrie l’accorde volontiers (une des raisons sans doute pour laquelle ce pays est détesté de l’UE), et pour ces chrétiens du Myanmar c’est très, très loin.
Merci, Madame Aung Sang Suukyi !!! (veuillez excuser les éventuelles fautes d’orthographe du nom.)