Sans que personne ne l’ait anticipé et sans motif connu à ce jour, l’armée de l’air du Myanmar a bombardé à deux reprises des villages chrétiens de l’État Chin, composante de l’Union birmane. Les premières frappes du 14 mars ont touché deux villages du canton de Paletwan, causant la mort d’une douzaine d’habitants. Deux autres villages ont été frappés le lendemain et huit autres personnes ont été tuées. Les villages, semble-t-il, ont été partiellement ou entièrement détruits par le feu et deux mille habitants ont fui les lieux. Les nombreux blessés de ces raids aériens ont été soignés tant bien que mal dans l’hôpital le plus proche des frappes, mais le manque de médecins et de matériels est pathétique comme l’est la situation générale de cet État Chin, le plus pauvre de l’Union birmane. L’ethnie Chin a été christianisée à la fin du XIXe siècle. On estime que les Chins sont environ 1,5 million au Myanmar dont plus d’un tiers dans l’État Chin. Les chrétiens Chins représentent entre 80 et 90 % du total de la population de cette ethnie arrivée au IXe siècle sur le territoire de l’actuel Myanmar. Les chrétiens Chins constituent la minorité la plus persécutée du Myanmar.
Source : Barnabas Fund, 17 mars 2020.
Qui a entendu [le pape François] exprimer sa préoccupation pour ces gens-là ?