L’État d’Enugu, situé au sud-est du Nigéria, s’étend sur 7 100 km2 (29ème sur 36 en taille) et compte 3,2 millions d’habitants (22ème sur 26 en nombre d’habitants), la plupart sont des chrétiens et la majorité des chrétiens est composée de catholiques (environ 51 % de la population en 2016).
Deux jours après son enlèvement, le Père Malachy Asadu, prêtre du diocèse de Nsukka, dans l’État d’Énugu, au sud du Nigeria, a été libéré. C’est ce qu’a confirmé hier, 27 novembre, la police, affirmant que le prêtre est en de bonnes conditions.
Le Père Asadu avait été enlevé le 25 novembre le long de la route menant d’Imilike à Nsukka alors qu’il revenait d’une rencontre diocésaine tenue dans la cathédrale Sainte-Thérèse de Nsukka. Son enlèvement a eu lieu exactement neuf jours après celui d’un autre prêtre, le Père Teofilo Ndulue, enlevé le 16 novembre avant d’être relâché trois jours plus tard.
Il s’agit du neuvième prêtre victime d’un enlèvement au sein de l’État d’Enugu en 2019.
Parmi les derniers cas, nous rappellerons celui du Père Arinze Madu, vice-recteur du séminaire Reine-des-Apôtres d’Imezi-Owa, dans l’Etat d’Enugu, enlevé le 28 octobre et libéré le 30.
Les enlèvements ne se terminent malheureusement pas tous par la libération de l’otage. Ainsi, le 20 mars dernier, était retrouvé le corps sans vie du Père Clément Rapuluchukwu Ugwu, curé de la paroisse Saint-Marc d’Obinofia Ndiuno, au sein de l’Ezeagu Local Government Area, dans l’État d’Enugu, lequel avait été enlevé le 13 mars. À cette occasion, Mgr Callistus Onaga, évêque d’Enugu, avait exprimé sa déception suite à l’échec des opérations de police conduites pour sauver le Père Ugwu malgré les assurances données. En effet, pendant ce temps, les ravisseurs continuaient tranquillement à prélever des sommes du compte du prêtre par le biais de sa carte.
Le clergé du diocèse d’Enugu était descendu dans la rue pour demander plus de sécurité après le meurtre du Père Paul Offu, tué au soir du 1er août. Le prêtre, curé de la paroisse Saint-Jacques-le-Majeur d’Ugbawka, était tombé sous les coups d’arme à feu d’un groupe de personnes armées qualifié de « bergers fulanis [peuls] » ayant ouvert le feu depuis leur voiture sur la route Ihe-Agbudu à hauteur d’Awgu.
Source : Agence Fides, 28 novembre 2019.
Devant la recrudescence d’enlèvements de prêtres souvent assassinés, l’inertie du gouvernement nous amène à penser que ce dernier est indifférent, voire complice.