Dans son intervention du 29 juillet tenue lors de la rencontre organisée à la résidence présidentielle d’Islamabad afin de célébrer par avance la Journée des Minorités – journée qui sera célébrée dans le reste du pays le 11 août prochain – le Premier ministre Imran Khan a souligné que les musulmans ont l’obligation de « protéger les citoyens appartenant à des minorités religieuses et de leur garantir l’exercice des droits fondamentaux tels que la liberté et le fait de ne pas être discriminés ». Le passé nous a déjà instruit sur ce type de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient… L’Église catholique salue cette déclaration mais demeure prudente quant à sa réalisation…
« Le discours du Premier ministre, Imran Khan, est très encourageant et offre un nouvel espoir aux minorités religieuses qui vivent au Pakistan. Par le passé aussi, les responsables politiques ont exprimé des propos tout aussi rassurants mais, par la suite, rien n’a été fait pour les concrétiser ». C’est en ces termes que s’exprime, dans le cadre d’un entretien accordé à l’Agence Fides, Mgr Samson Shukardin OFM, évêque d’Hyderabad. « Nous sommes nés et nous avons grandi au Pakistan – indique encore l’évêque – mais nous ne parvenons pas encore à avoir des droits égaux et ceci est la triste réalité. J’espère et je prie afin que le Premier ministre soit vraiment en mesure de mettre en pratique ses déclarations d’intention, attendu que, en tant que minorité religieuse au Pakistan, nous avons besoin de protection de notre peuple et des lieux de culte ».
Source : Agence Fides, 1er août 2019.
Effectivement il y a de quoi être prudent, sinon septique devant de telles déclarations.
Que dirait-il, ce Premier Ministre de soulager et rendre justice à ces parents (le père s’appelle Imran Masih) chrétiens de la région de Lahore ravagés de douleur par l’enlèvement le 2 juillet 2019 (il y a moins d’un mois) de leur fille adolescente de 14 ans, Benish Imran, qui aurait – soi disant – abjuré la foi chrétienne de son plein gré pour l’islam et qui se serait mariée volontairement à Waheed Ahmed, un musulman et qui déclarerait au tribunal avoir 19 ans ?
Car depuis des années et des années le gouvernement pakistanais se fiche et contrefiche de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à l’enlèvement et la conversion forcée de jeunes filles chrétiennes et hindoues mineures. En réalité, il ne le souhaite pas du tout. Pour ne pas se mettre la majorité musulmane à dos. La justice ? Passez votre chemin, il n’y a rien à voir !
http://www.asianews.it/news-en/Christian-girls-continue-to-be-abducted.-The-latest-case-involves-a-14-year-old-in-Lahore-converted-under-threat-47615.html
Le Premier ministre est-il musulman ? Si oui, il ne respecte pas sa religion – à moins qu’il ne soit adepte d’un “néo-islam” auquel d’aucuns tentent de croire aujourd’hui. Il risque d’être assassiné comme cela est arrivé à d’autres au Pakistan dans des circonstances comparables.