Torturé le 25 février pour s’être lavé avec l’eau d’un puits, après sa journée de travail, et donc l’avoir « contaminée » selon le propriétaire musulman de l’exploitation agricole…
« Nous condamnons fermement le meurtre brutal de Saleem Masih. Cet acte de discrimination et de préjudice révèle l’ignorance et la plus haute intolérance des personnes impliquées dans l’assassinat de jeunes chrétiens ». C’est ce qu’affirme à l’Agence Fides le Père Qaisar Feroz OFM Cap., secrétaire exécutif de la Commission épiscopale pour les communications sociales. [Ce jeune de 22 ans, a été ] torturé et tué parce que coupable « d’avoir contaminé » le puits duquel il avait puisé de l’eau pour se laver après le travail. Le jeune, apostrophé au travers de l’appellatif méprisant de choora (sale, intouchable), a été frappé et torturé avec une barre de fer rougie au feu. Transporté à l’hôpital de Lahore, chef-lieu du Pendjab, il est mort le 28 février, trois jours après l’agression subie dans le village de Baguyana, au sein du district de Kasur, au Pendjab. Le Père Feroz poursuit : « Il est triste d’apprendre qu’une personne est tuée pour s’être lavée à un puits sous l’accusation d’avoir pollué l’eau du puits. Saleem se rinçait après avoir travaillé dans les champs. Il est urgent de modifier cette mentalité. Nous devons traiter toutes les personnes comme des êtres humains mais nombreux sont ceux qui sont pleins de haine pour les non musulmans. Maintenant, ils ont pris la vie d’un autre être humain ». Sabir Michael, activiste renommé en faveur des droits fondamentaux et de ceux des minorités, parlant à Fides déclare : « J’exprime ma sérieuse préoccupation suite à cet incident dans la mesure où de tels événements se vérifient en série contre les minorités religieuses au Pakistan, qui sont socialement, économiquement et politiquement défavorisées. Cet homicide démontre que le gouvernement et les autorités de l’État sont incapables de contrôler de telles discriminations et persécutions basées sur la foi ». Il affirme en outre : « Nous, en tant que communauté chrétienne, demandons justice pour Saleem Masih et l’arrestation immédiate des coupables. Le cas doit être traité par un tribunal antiterroriste. Il s’agit en effet d’un acte de terreur. Il n’est pas possible de tuer des personnes pour des questions de ce genre ». Nasir Saeed, directeur de l’ONG Centre for Legal Aid, Assistance and Settlement (CLAAS), remarque pour Fides : « Nous désirons que la famille de Saleem obtienne justice et que les assassins soient incarcérés. Cependant, vus que les auteurs du crime sont des personnes influentes, ce ne sera pas facile car la police pakistanais est souvent partiale lorsqu’il s’agit de cas opposant des musulmans à des non musulmans »
Sources : Agence Fides, 2 mars 2020 ; UCA News, 2 mars 2020.
Quelle horreur, mais quelle horreur !
Seigneur, aie pitié de la famille de ce jeune homme !
Réconforte chacun d’eux, ses parents, sa fratrie, ses amis, peut-être avait-il une fiancée ?
Permet que la justice humaine ne soit pas …inhumaine ! Que Saleem Masih soit clairement reconnu comme une victime de la barbarie et du terrorisme. Que justice soit rendue à sa mémoire et à sa famille et que les meurtriers subissent les conséquences de leur crime.
Et Seigneur fait que la mentalité de ces musulmans change. Et que tous les chrétiens du Pakistan deviennent réellement unis, solidaires les uns des autres, les plus aisés ayant à cœur de soutenir les plus pauvre et qu’ils ne se regardent plus en chien de faïence quand ils sont originaires de castes différentes.
Les chrétiens descendants de dalits sont si pauvres et si déconsidérés dans la société pakistanaise que pas même leur patronyme ne leur appartient, tous les chrétiens pauvres sont affublés du patronyme de “Masih” ou de “Maseeh”, ce qui veut très exactement dire “chrétien” car chrétien signifie qui est disciple du Christ, ce qui est le mot grec pour l’hébreu “mashia’h” “messie” en français et “masih” ou “maseeh” en ourdou, langue du Pakistan.
La notice de l’OFPRA (Office français pour la protection des réfugiés et apatrides qui dépend du Ministère de l’Intérieur, donc de l’État) les concernant est assez éloquente bien qu’elle date déjà de 4 ans 1/2
https://www.ofpra.gouv.fr/sites/default/files/atoms/files/37_didr_pakistan_discriminations_et_persecutions_a_lencontre_des_chretiens_ofpra_20072015.pdf
L’État sait parfaitement tout ce que nous dénonçons ici depuis des années.
Cette “religion” n’a vraiment pas son pareil dans l’art et la manière de supprimer TOUT ce et TOUS CEUX qui dérangent ses ambitions démesurées et ses prétentions exagérées et abusives…
Dire qu’hier il fallait méditer sur le Jugement dernier et le fait de ne pas accueillir l'”étranger”!
“Que Saleem Masih soit clairement reconnu comme une victime de la barbarie et du terrorisme” dites-vous. “Mal nommer les choses , c’est ajouter au malheur du monde” aurait déclaré Albert Camus. Aussi, je dirais pour être plus précis que ce chrétien a été victime d’une idéologie politique totalitaire maquillée en religion. Quant à changer de mentalité on aura plus vite fait selon moi, de scinder un atome. Mais un miracle est toujours possible.
Voir cet article pour ceux qui lisent l’anglais :
https://www.pakistantoday.com.pk/2020/02/28/christian-youth-tortured-to-death-for-polluting-tube-well-water/
Il est la source de cet article en français :
http://www.evangeliques.info/articles/2020/03/03/pakistan-un-chretien-de-22-ans-torture-a-mort-pour-s-etre-baigne-dans-un-reservoir-21111.html