Grégor Puppinck, directeur du European Centre for Law and Justice (ECLJ) de Strasbourg, a diffusé hier un communiqué sur la dernière audience du procès contre le pasteur Andrew Brunson en Turquie. En voici le texte.
Nous avons assisté à une nouvelle parodie de justice lors de la deuxième audience du procès d’Andrew Brunson, lundi 7 mai en Turquie. Sans motif raisonnable, le tribunal a encore repoussé le jugement, cette fois au 18 juillet, soit 21 mois après le début de l’emprisonnement de ce pasteur évangélique innocent.
Durant l’audience, les sept « témoins » de l’accusation – dont deux sont en prison (l’un avec 14 condamnations) – ont déclaré ne pas avoir personnellement vu les actions reprochées au pasteur Brunson. Ils n’ont donc rapporté que des rumeurs, sans preuve. Quant aux témoins de la défense, le président du tribunal refusa de les entendre ! Ces « témoignages » ont confirmé que la « christianisation » est bien au cœur des accusations contre Andrew Brunson. Un témoin a ainsi prétendu que le pasteur avait un « plan » pour créer un pays chrétien tandis qu’un autre l’a accusé de prier pour les combattants kurdes.
La présence d’observateurs et de médias internationaux a donné une visibilité mondiale à ce procès. En particulier, la vice-présidente du Comité des États-Unis sur la liberté religieuse Sandra Jolley pour qui « les 11 heures d’audience (…) ont révélé des théories du complot, une logique complètement tordue et des témoins secrets, sans aucune preuve réelle (…). Cette affaire révèle le déclin général des libertés individuelles (…) dont nous sommes témoins en Turquie depuis quelques années ».
Il existe tout de même des raisons d’espérer : notre plaidoyer auprès des instances internationales porte ses fruits. À la demande de l’ECLJ, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU vient de se saisir de l’affaire, ce qui est exceptionnel. La décision de ces experts indépendants témoigne de l’importance de l’affaire Brunson. À un mois de l’élection présidentielle turque, l’ouverture de cette enquête par l’ONU fait pression sur le régime d’Erdoğan et honore l’œuvre missionnaire du pasteur.
Au Parlement européen, nous poursuivons la collecte des signatures de la lettre ouverte demandant au président Erdoğan la libération du pasteur Brunson. En seulement quelques jours, 54 eurodéputés, issus de 8 groupes politiques et de 17 nationalités, ont déjà cosigné cette lettre.
Une pétition a également été lancée dans le public par l’ECLJ : elle a déjà recueilli près de 490 000 signatures ! Vous pouvez, vous aussi, la signer ici !
Source : ECLJ, 11 mai
Ottomann ou Erdogan héritier future calife d’Europe!Quelle folie!Voilà ou mène la mollesse.Les prédateurs au pied du mure! La tyrannie en personne, triste situation pour ce pauvre Pasteur!Mais ces fous ne savent rien d’autre!