J’avais traité, voici une semaine, des dégradations et actes de vandalisme à répétition dont la cathédrale Notre-Dame de Saint-Dié-des-Vosges était victime depuis la mi-janvier. La presse locale y revient et apporte de nouvelles précisions et informations.
Le curé refuse de parler de profanations. Au diocèse, on évoque plutôt des dégradations. Depuis la fin du mois de janvier, les actes d’incivilités sont devenus fréquents à l’intérieur de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges. « Ce sont des dégradations assez quotidiennes, confirme le maire David Valence, même si évidemment elles sont graves, puisqu’il s’agit d’un lieu de culte. Avec des cierges renversés, des débuts d’incendies, parfois des excréments déposés dans certains lieux de la cathédrale. » Face à cette recrudescence, l’abbé vosgien a fini par alerter la municipalité. Il a également porté plainte au commissariat. Pour éviter de nouvelles dégradations, la municipalité a décidé d’affecter deux policiers municipaux à la surveillance du monument jusqu’à nouvel ordre. Et cela semble fonctionner car depuis quelques jours, il n’y a rien à signaler. « J’ai bon espoir que cela cesse, confie David Valence [maire de Saint-Dié-des-Vosges], et que les gamins en question comprennent qu’à travers ce monument c’est une partie de la ville qui est affectée […] Je suis ému par ces dégradations parce que la cathédrale de Saint-Dié, c’est un monument religieux, mais c’est aussi un monument martyre dynamité par les nazis en 1944, poursuit l’élu. Pour toutes ces raisons, il porte une grosse partie de l’identité de la ville, toutes confessions confondues. Les Déodatiens reconnaissent la cathédrale comme un lieu de rassemblement. C’est un lieu civique aussi. » Ce n’est pas la première fois que le lieu de culte est visé. Il y a cinq ans, plusieurs personnes avaient dégradé les lieux, dans une moindre mesure [l’Observatoire avait signalé un autre acte en juillet 2018]. Là encore, les rondes de policiers avaient été renforcées pour ramener le calme dans la cathédrale déodatienne.
Source : France Bleu Vosges, 16 février 2020.