Une longue controverse entre une église chrétienne et le gouvernement de Khartoum s’est soldée, de manière surprenante, par la victoire judiciaire de la première. Le contentieux portait sur la propriété d’un terrain de la Sudanese Church of Christ (SCOC), contestée par le gouvernement soudanais, et il remontait à des années qui furent marquées par des provocations, des harcèlements et des emprisonnements pour les dirigeants de cette église. Cinq de ces derniers ont été convoqués devant le tribunal de 8 août dernier, sûrs de leurs droits mais convaincus d’avoir à les défendre devant le juge : ce dernier a rapidement rendu son verdict : l’État est débouté et les chrétiens confirmés dans le droit de propriété de leur église. Ils pouvaient rentrer dans leurs bureaux dès le lendemain. Quelques jours auparavant, le ministère des Affaires étrangères avait diffusé un nouveau paquet de propositions visant à la normalisation des relations du Soudan avec les États-Unis et à la suspension des sanctions qu’ils lui ont imposées depuis vingt ans pour son soutien au terrorisme. Ceci pourrait aussi expliquer cela…
Source : World Watch Monitor, 10 août
À plusieurs reprises en effet, nous avons pu constater que le dictateur soudanais, malgré le mandat d’arrêt international lancé contre lui depuis plusieurs années pour crimes contre l’humanité (mais jamais arrêté car partout où il se déplace – il choisit sans doute les lieux – il reçoit un soutien massif des populations), recule devant la pression internationale : libération de Myriam Ibrahim, deux pasteurs en prison “graciés”, … et maintenant, des chrétiens récupèrent leur église !