En février dernier, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, avait exprimé ses doutes sur les explications officielles quant aux attentats suicides du dimanche de Pâques 21 avril de l’année dernière. Il avait aussi dit sa confiance envers la nouvelle commission présidentielle d’enquête sur cette horrible tragédie qui causa la mort de près de 300 personnes. S’adressant, le dimanche 8 mars dernier, aux fidèles de la basilique Notre-Dame-de-Lanka à Tewatte (diocèse de Colombo), le cardinal a dénoncé avec vigueur l’inertie coupable des autorités :
« Les plus hauts responsables du gouvernement auraient dû être auditionnés par le département des enquêtes criminelles et interrogés afin de savoir s’ils avaient été avertis à l’avance des attentats de Pâques. On a des informations selon lesquelles des policiers enquêtant sur [ces attentats] ont été mutés […] Les enquêtes sur les attentats du dimanche de Pâques ont révélé que des personnes “hauts placées” de l’actuel gouvernement étaient impliquées mais rien n’a été fait contre eux ».
Des élections législatives devraient se tenir au Sri Lanka le 25 avril prochain, mais le cardinal Ranjith annonce une manifestation avant cette date :
« Nous descendrons dans la rue avec notre peuple, que ces élections se tiennent ou non […] Ceux qui n’ont pas agi dans ces circonstances, ne sont pas qualifiés pour recevoir nos votes de catholiques. Nous espérons que le Président fera une déclaration là-dessus. Nous avons constaté que des personnes impliquées dans ces événements, ont quitté le pays ».
Source : UCAN News, 10 mars 2020.