De plus en plus nombreuses sont les voix éminentes et autorisées, en France et à l’étranger, mettant en garde contre le mauvais signal que le communiqué conjoint du Quai d’Orsay et du ministère de l’Intérieur pourrait avoir lancé à destination des chrétiens d’Irak en leur annonçant que la France était prête à leur accorder un droit d’asile. Les Églises d’Irak, de hauts prélats en France et à Rome ne cessent de répéter que les chrétiens irakiens sont chez eux en Irak, que leur disparition de la terre qui est la leur depuis 2 000 ans priverait leur pays non seulement d’une des plus vénérable et antique communauté chrétienne mais constituerait un manque irremplaçable pour la société irakienne, musulmans sunnites ou chiites compris. Hier, Marc Fromager, directeur de Aide à l’Église en Détresse (France), association reconnue de droit pontifical, à réagi à l’annonce du gouvernement français : « La proposition faite par le gouvernement français d’accueil des chrétiens irakiens procède sans doute d’un bon sentiment mais génère en réalité une aggravation de leur situation : cette annonce désigne les chrétiens irakiens comme étant liés à l’Occident, une cinquième colonne en quelque sorte, et les expose ainsi à une pression supplémentaire. Cela conforte l’objectif de l’EI (État Islamiste) qui est de se débarrasser des chrétiens dans la région. Il aurait fallu procéder autrement et déjà en prenant contact avec les responsables de l’Église sur place ! ». Aider les chrétiens irakiens ne saurait évidemment se faire sans eux et sans leurs responsables ecclésiaux…
Source : Aide à l’Église en Détresse (30 juillet)