Dans mon article d’hier (« Bethléem : précisions sur l’agression contre un prêtre franciscain »), je me suis un peu “échauffé” sur la réaction, relayée par l’Agence Fides, de l’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte, à l’agression du 1er juin et à sa critique « des moyens de communication locaux [et] des réseaux sociaux ». J’ai dit ce que j’avais à dire. Demeure, toutefois, une question. Le prêtre a-t-il été blessé ou pas ?
Selon Wadie Abunassar, porte-parole de l’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte, le Père Franciscain n’a pas été blessé (on le lira sur sa page Facebook, le 2 juin, et sur la dépêche de Fides).
Or, dans son édition du 3 juin, le Jerusalem Post rapporte une déclaration de Mgr Atallah Hanna, archevêque de l’Église orthodoxe roumaine, métropolite de la Sébaste du Patriarcat de Jérusalem des Grecs Orthodoxes, qui précise : « Nous remercions Dieu que cette blessure ne soit que légère ».
Une version soutenue par arab48.com dès le 2 juin (communiqué en arabe) qui signale que le prêtre a « subi une blessure légère » et annonce, par ailleurs, que les deux agresseurs ont été interpellés par la police de Bethléem, qu’ils ont reconnu l’agression, ont été incarcérés et seront déférés devant un tribunal.
Qui dit vrai ?
Les différents traitements de l’information suivent les intérêts de chacun. Si les catholiques diffusent des difficultés avec la population locale les catholiques risquent de bouder les pèlerinages à Bethléem. Au contraire, les autorités locales ont intérêt à être sévères envers les habitants qui sont désagréables envers les touristes et exiger de la population d’être accueillante
Il y a une dizaine d’années dans ma ville, des jeunes de banlieue avaient, à plusieurs reprises voler, l’un un sac à main, l’autre un porte-monnaie , d’autres de menus larcins à des touristes étrangers. L’année suivante, les agences étrangères ayant signalé l’information, les étrangers ne sont pas revenus, les cafés, les hôtels, les restaurants, les guides touristiques, les magasins de souvenirs étaient perdants dans une ville au label d”arts et d’histoire”; Depuis le nécessaire a été fait pour que les étrangers reviennent
La police, palestinienne ou israélienne, a bien fait son travail !
Et réjouissons-nous si tout au plus la blessure du prêtre agressé n’a été que légère – si blessure il y a eu.