Les attentats, les attaques sanglantes, les enlèvements commis par Boko Haram – qui se fait désormais appeler État Islamique en Afrique de l’Ouest – se sont multipliés en juillet et les exactions de la secte islamique n’ont pas épargné de nord du Cameroun, avec des conséquences sur le diocèse catholique de Maroua-Mokolo. « Sur les 191 prêtres, diacres, religieux et religieux que comptait le diocèse avant les attaques de Boko Haram, 61 ont quitté la région » précise le quotidien La Croix. Le Père Grégoire Cador, prêtre fidei donum français du diocèse du Mans en apostolat au Cameroun déclare au quotidien : « Ceux qui partent sont majoritairement des expatriés. Ils le font à contrecœur mais dans un esprit d’obéissance à leurs supérieurs qui ont peur pour eux […] En revanche, le clergé autochtone est resté. Il fait preuve d’un grand courage. Malgré la peur, les nuits sans sommeil et avec l’aide de nombreux catéchistes, il assure une présence là où c’est encore possible auprès des populations […] À Maroua, la population vit dans l’angoisse. Là où je suis, à Tokombéré, au nord de Maroua, nous vivons plutôt dans l’anxiété. Nous n’avons pas été attaqués mais nous pensons à cette éventualité sans qu’elle nous empêche de poursuivre nos activités […] Contre vents et marées, un pasteur n’abandonne pas son troupeau. Nous avons donné notre vie pour cela, depuis notre ordination. »
Source : La Croix (6 août)