L’appel du cardial Tumi est bien nécessaire, mais sera-t-il entendu par les ravisseurs des deux prêtres italiens et de la religieuse canadienne enlevés par Boko Haram depuis 54 jours, et dont on est sans nouvelles…
« Le message que nous adressons aux ravisseurs qui détiennent nos frères est qu’ils les libèrent et qu’ils dialoguent ». Tel est l’appel lancé par l’intermédiaire des moyens de communication de masse par S.Em. le cardinal Christian Wiyghan Tumi, archevêque émérite de Douala, à la secte islamique nigériane Boko Haram, invitant au dialogue afin de libérer les deux prêtres, missionnaires Fidei Donum italiens, et la religieuse canadienne enlevés le 5 avril dernier dans le nord du pays, à la frontière avec le Nigeria. Selon les informations parvenues à l’Agence Fides, le cardinal, en condamnant « la violence qui ne résout rien », a fait appel tant aux autorités qu’à Boko Haram afin qu’ils suivent « la voie du dialogue, de l’amour et qu’ils évitent la haine ». Les deux prêtres italiens du diocèse de Vicence, les Pères Gianantonio Allegri et Giampaolo Marta, et la religieuse canadienne de 80 ans [Gilberte Bussières] de l’ordre des Sœurs de la Divine Volonté de Bassano del Grappa, ont été enlevés dans la nuit du 4 au 5 avril dans le diocèse de Maroua-Mokolo, au nord du Cameroun. Dans cette même zone, au cours de la nuit du 16 au 17 mai, ont également été enlevés 10 ressortissants chinois, employés d’une entreprise opérant sur zone. Le gouvernement camerounais a renforcé les contrôles le long de la frontière avec le Nigeria afin d’éviter de nouvelles incursions de Boko Haram.
Source : Agence Fides