Nommé évêque du diocèse de Bafia (Cameroun) en 2003 par Jean-Paul II, Mgr Jean-Marie Benoit Balla, âgé de 58 ans, avait été signalé comme disparu par les responsables de son diocèse dans la nuit du 30 au 31 mai. Son corps fut retrouvé le lendemain dans la rivière Sanaga, à une quinzaine de km de sa voiture abandonnée, sur un pont enjambant la rivière, et dans laquelle on avait trouvé ses papiers d’identité et un message écrit disant : « Je suis dans l’eau ». On pensa donc que l’évêque avait mis fin à ses jours en se jetant dans l’eau pour se suicider. La dépouille du prélat a été transférée à la morgue de Yaoundé où elle a été autopsiée. Les résultats de l’analyse médico-légale infirment la thèse du suicide. Le corps présente, en effet, de nombreuses lésions qui concluent que l’évêque a été torturé. Ses poumons ne contenaient pas d’eau, ce qui indique que l’évêque était mort quand il a été jeté dans la rivière où son corps n’aurait séjourné que moins de quatre heures. La justice camerounaise a ouvert une information judiciaire en suspicion d’assassinat. Demeurent deux interrogations : qui a tué l’évêque et pourquoi ?
Sources : Bareta News, 6 juin ; Matters India, 8 juin
Selon cet article de Fridolin Nke publié aujourd’hui :
http://www.camer.be/60757/30:27/cameroun-lettre-ouverte-aux-assassins-de-monseigneur-jean-marie-benoit-balla-cameroon.html
cela ferait un nombre considérable de personnalités catholiques, de membres du clergé ou de diverses communautés religieuses catholiques, assassinés au Cameroun depuis 30 ans : Mgr Yves Plumey, Mgr Jean Koulou, Père Engelbert Mveng, Abbé Joseph Mbassi, Père Anthony Fontegh, Sœurs Germaine Marie Husband et Marie Léonne Bordy, Abbé Matherne Bikoa, Abbé Apollinaire Claude Ndi, Abbé Joseph Yamb, Abbé Barnabé Zambo, Frère Yves Marie Dominique, Frère Anton Probst,etc.