Les risques d’attentats de Boko Haram contre les églises catholiques du Cameroun, sont pris au sérieux par les autorités comme l’indique cet article, non daté, trouvé sur le blogue camer.be.
Maintenant que Boko Haram est devenu l’ennemi public n° 1 au Cameroun, la chasse contre ce fléau est officiellement ouverte. Des mesures d’urgence ou d’exception ont été prises par les autorités administratives pour pallier aux attaques terroristes des kamikazes de cette secte, qui procèdent par des attentats suicides à l’explosif dans les lieux très fréquentés, comme on l’a récemment noté à Maroua. À Douala, dans la capitale du Littoral, le gouverneur de cette région a tenu une réunion de crise avec les responsables du secteur du secteur des transports, ainsi que les autorités religieuses, en vue de mettre sur pied un plan d’attaque dans la lutte contre Boko Haram. C’était à la fin du mois de juillet 2015. Les prêtres pour leur part, ont usé de leur grand auditoire auprès des fidèles pour prêcher dans les églises et mettre en garde contre Boko Haram. Curieusement, quelques heures plus tard, une fausse alerte à Boko Haram a été annoncée dans une église catholique de la place, notamment dans une paroisse du quartier Bépanda, à Douala (5ème), où on accusait les prêtres d’avoir accueilli des membres de Boko Haram au cours d’un culte ! À la paroisse Sainte-Monique de Makèpè, toujours à Douala (5ème), l’on a souvent recours aux forces de l’ordre, comme c’est aussi le cas à la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul. Makèpè est en effet d’une ferveur très active et populeuse, d’où désormais, 5 messes dominicales dont une messe anticipée le samedi, sans compter les 3 messes quotidiennes en semaine. C’est une église d’une capacité de plus de 700 places assises. Il y a beaucoup de personnes véhiculées, et les policiers devant la porte, interdisent l’accès quand le parking est plein, et gèrent la circulation pour pallier aux embouteillages. Or ce samedi 15 août 2015, il y avait 3 policiers qui fouillaient les personnes suspectes comme ce bendskinneur qui est entré en trombe avec sa moto, un gros sac au dos… Il y avait à l’intérieur, 5 hommes et femmes en tenue et un autre homme du même corps qui faisait les va-et-vient entre le presbytère et la salle bondée comme un œuf. Le chef de la patrouille de police nous a dit qu’ils venaient du commissariat du 4ème arrondissement à Logbessou. Nous avons interrogé un jeune scout paroissial parmi la douzaine de scouts présents ce jour-là comme à chaque messe, qui pense que cette présence policière si forte alliée à l’armée ne peut se justifier que par la menace de Boko Haram, et par la particularité de l’événement. L’Église catholique a été l’objet d’attaques dans certains pays. Il y a quelques mois au Niger, des églises ont été incendiées. Au Nigeria, des églises ont aussi été incendiées.
Source : camer.be (sans date, postérieur au 15 août)