Dans un communiqué d’hier, dimanche 8 novembre, Patrick Karam, président de la CHREDO (Coordination chrétiens d’Orient en danger), dénonce la prétention des autorités du Kosovo à se faire admettre en qualité de membre à l’UNESCO au mépris de la Charte de cette organisation internationale. Nous avons déjà signalé ici le caractère incongru, pour le dire poliment, de cette démarche des autorités du Kosovo et l’avons également dénoncée. Une pétition internationale a été lancée contre cette prétention, et elle a déjà recueilli 140 000 signatures. Il n’est pas trop tard pour la signer : c’est ici ! Voici le texte du communiqué.
Le 7 octobre dernier, l’inscription de la candidature d’adhésion du Kosovo à l’UNESCO auprès du Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies (ONU) avait été décidée, grâce au soutien de 18 pays dont l’Albanie, la Turquie, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les Pays-Bas mais aussi de la France.
La CHREDO considère que les conditions ne sont pas réunies pour permettre une adhésion du Kosovo qui respecterait la Charte de l’UNESCO en raison de l’incertitude lié au statut étatique du Kosovo et à ses motivations, à l’absence de garanties des autorités locales quant à la protection des sites patrimoniaux chrétiens et aux atteintes répétées à la liberté de culte des Serbes chrétiens.
En adhérant à l’UNESCO, le Kosovo poursuit son lobbying international pour obtenir sa reconnaissance en qualité d’État et n’a nullement comme ambition la protection de son patrimoine.
Il s’agit d’un détournement de la charte de l’UNESCO qui réserve la qualité de membres aux seuls États dans l’objectif principal, qui devrait figurer comme un engagement essentiel des postulants, de protéger le patrimoine culturel et religieux mondial.
Or, sur les quelque 2 500 sites patrimoniaux chrétiens, dont de nombreux monastères et églises, joyaux architecturaux qui datent des XIIe, XIIIe et XIVe siècles et font le lien entre le style byzantin et l’architecture romane, à partir de 1999, une grande partie a été détériorée, 150 églises et monastères orthodoxes ont été détruites au bulldozer ou dynamitées, dont 35 lors des troubles de 2004.
Les nombreux monuments qui sont la mémoire de l’Humanité sont désormais laissés à l’abandon. Les monastères et les églises ne sont pas reconstruits. Sur les murs des monastères kosovars figurent toujours des graffitis en l’honneur de l’Armée de libération du Kosovo et récemment de l’État islamique.
Aujourd’hui encore, les Serbes du Kosovo ne peuvent exercer librement leur foi. Pour aller prier, honorer la mémoire de leurs défunts, ou tout simplement aller à l’école, ils doivent être accompagnés par les soldats de la KFOR.
Les moines et la population serbe vivent reclus dans les enclaves semblables aux ghettos, entourés de barbelés et de blindés de la KFOR pour assurer leur sécurité qui est menacée. Lorsque les Serbes vont aux cimetières, les autobus sont aussi caillassés.
Aucune des conditions requises n’est donc réunie pour une adhésion en l’état du Kosovo dont les autorités devront d’abord prouver à la fois leur volonté et leur réelle capacité à mettre en œuvre tous les engagements qu’entraine l’adhésion à l’UNESCO.
La CHREDO demande à la France de revoir le soutien qu’elle accorde à cette adhésion pour d’autres raisons que la protection du patrimoine mondial et d’exiger le respect préalable de l’esprit et de la lettre de la charte de l’UNESCO par les autorités kosovares.
La CHREDO saisira Valérie Pécresse, présidente du Groupe d’études sur les Chrétiens d’Orient à l’Assemblée Nationale, et souhaite qu’elle organise une audition consacrée au Kosovo qui devra réunir autorités kosovares et personnalités du monde culturel et religieux serbes du Kosovo afin de faire le point sur la situation des chrétiens dans ce pays au cœur de l’Europe.
La communauté internationale doit aussi prendre ses responsabilités quant aux multiples rumeurs relatives à l’existence sur le sol kosovar de camps d’entrainement terroristes liés à l’islamisme et à l’existence de filières de recrutement extrêmement actives qui font des Albanais du Kosovo une des plus importantes communautés engagées dans les rangs des groupes terroristes islamistes.
Source : CHREDO, 8 novembre
Et cela à le soutien des “grands de ce monde” tant que c’est pour réduire au bas mots l’influence chrétienne de manière générale. L’ombre à horreur de la lumière !
Honte au “gouvernement français”pour vouloir cautionner cette félonie,comme un mouton bêlant,derrière les U S A et leurs satellites britannique et allemand.
NB quant aux guillemets pour “gouvernement français”,tout le monde aura compris qu’il s’agit de désigner l’ assemblage hétéroclite d’incapables censés amener notre pays vers la prospérité et la sérénité…bon,inutile d’en rajouter ,la coupe est pleine.
L’UNESCO en revanche s’honorerait d’entreprendre une levée de fonds internationale pour remettre en état “Les nombreux monuments qui sont la mémoire de l’Humanité désormais laissés à l’abandon.”.
Ensuite (mais ENSUITE seulement, quand ces lieux chrétiens seront réhabilités et protégés), on pourra reparler du Kosovo en tant qu’État-membre.