Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, un chrétien maronite, s’est rendu, le 18 août, en visite officielle en Irak pour des entretiens avec le nouveau Premier Ministre, et alors que l’armée libanaise a subi des assauts meurtriers de djihadistes, notamment de l’État Islamique, à Ersal, dans l’est du Liban. Gebran Bassil s’est ensuite rendu à Ankawa, ville de la Région autonome du Kurdistan au nord d’Erbil, où il a eu des entretiens avec des responsables assyriens au siège de l’Assyrian Democratic Movement. La ville chrétienne d’Ankawa a reçu un afflux de plus de 70 000 réfugiés assyriens qui ont fui l’État Islamique. Le ministre des Affaires étrangères a écouté les desiderata des Assyriens : libération rapide de la plaine de Ninive de toute présence islamiste, retour des réfugiés chrétiens dans leurs foyers, établissement d’un refuge sûr pour eux et placé sous protection internationale dans une première phase de la transition, puis mise sur pied de troupes régulières assyriennes coopérant à la protection de leurs foyers et de leurs villages. Gebran Bassil a répondu que le Liban était déterminé à défendre la présence chrétienne en Irak et que son pays portera cette exigence à l’attention de la communauté internationale. Il a souligné la nécessité pour les chrétiens de pouvoir rester chez eux, sur leur terre, et rappelé que l’émigration n’était pas une solution. Gebran Bassil, lors d’une conférence de presse qui a suivi ses entretiens avec les responsables assyriens, a fait la déclaration suivante : « Nous ne sommes pas ici aujourd’hui pour pleurer avec les personnes déplacées, nous ne sommes pas une religions de cicatrices et de pleurs, mais une religion de résurrection et de vie, et c’est pourquoi nous disons que nous restons, vivants, porteur du message, nous ne sommes pas les seuls à être menacés. Le monde entier est menacé : si nous quittons cette terre, aucun être humain ne sera en sécurité sur cette terre et dans le monde. Nous avons affaire à un danger existentiel pour toutes les religions, tous les gens sont menacés. C’est pourquoi nos exigences demeurent, d’abord et avant tout, de rester, nous exigeons de rester et de persister. Et nous resterons sur cette terre. Et nous le prouverons en retournant dans nos villages ».
Source : Assyrian International News Services (19 août)
Un espoir renaît , une flamme s’allume …. Le Liban
Et nous nous devons, en tant que frères chrétiens tout faire, à commencer par prier, leur apportant ainsi le primordial soutien spirituel, – quand un membre souffre tout le corps souffre 1Cor12,28 – pour qu’effectivement ils puissent continuer à vivre sur leurs terres et dans leur culture pluriséculaire.
Il faut aussi leur apporter tout le soutien logistique, militaire, politique, international, matériel dont ils ont besoin. N’attendons pas les gestes de nos gouvernants, donnons aussi aux organismes non gouvernementaux fiables qui leur viennent concrètement en aide.
Il faut qu’ils puissent rester chez eux, non pas parce que nous serions frileux pour les accueillir, car la santé économique de notre Europe de l’Ouest n’est pas particulièrement florissante, mais d’abord pour eux-mêmes, car l’exil est toujours une immense souffrance, même si les capacités d’adaptation des êtres humains sont fabuleuses.
Il doivent aussi reprendre leurs droits sur leurs terres, leurs maison, leurs entreprises pour prouver à ces assassins du Daes’h qu’ils n’ont pas gagné. La terreur ne triomphera pas de la détermination des gens attachés à leur identité qui est au moins autant sinon plus légitime que celle des musulmans dans cette région.
Seigneur , merci du courage de ce ministre libanais chrétien. Puisse-t-il être entendu et suivi !