Le gouvernement indien se décide, enfin, à ouvrir une enquête sur les attaques de cinq églises catholiques de Delhi, perpétrées en deux mois. Il a fallu une grande manifestation, scandaleusement réprimée, pour qu’enfin le gouvernement central bouge sur ces dossiers…
Le ministre de l’Intérieur indien, Rajnath Singh, a ordonné aujourd’hui l’ouverture d’une enquête par la police de Delhi à sur les attaques contre les églises catholiques ayant eu lieu au cours de ces deux derniers mois à commencer par la profanation de l’église de Sainte-Alphonsine, sise dans le sud de la capitale. Ainsi que l’a appris l’Agence Fides, la décision a été communiquée par le ministre à une groupe de responsables chrétiens reçu à l’issue de la manifestation organisée hier, 5 février, par les chrétiens à Delhi, afin de protester contre l’immobilisme du gouvernement. Au cours de la manifestation, entièrement pacifique, la police a empêché les manifestants de s’approcher du siège du Ministère parce que « non autorisés ». Des femmes, des religieuses, des hommes et des prêtres qui demandaient la protection des communautés chrétiennes ont été arrêtés, bousculés et contraints à remonter à bord des autobus. La délégation reçue par le ministre comprenait des responsables tels que le Père Sebastian Susai, vicaire général de l’archidiocèse de Delhi, et John Dayal, membre de la Commission nationale pour les minorités, ainsi que des avocats et des représentants catholiques. Comme cela a été relaté à Fides, le ministre a rejeté les accusations de « complicité et indifférence de la police » réaffirmant que « le gouvernement ne fait pas de discrimination sur la base de la religion, de la caste ou de la communauté » (d’appartenance). Les délégués ont déclaré avoir « perdu confiance en la police » attendu que « les crimes de haine et de profanation de lieux sacrés sont jusqu’ici demeurés impunis ». Le dernier incident en date, qui a bouleversé la communauté, a consisté en la profanation du Très Saint Sacrement, perpétrée par des inconnus, qui ont fait irruption dans l’église Sainte-Alphonsine. Rien n’a été volé et donc, selon le curé, « il s’est agi d’un geste dont le seul but était de blesser les sentiments de la communauté ». La délégation a remis au Premier Ministre un Mémorandum qui relate dans le détail les cinq attaques subies par les églises catholiques et rapporte les données relatives à la vague de violence à l’encontre des chrétiens au cours de la dernière année. « Dans d’autres parties du pays également, la violence ciblée se poursuit au travers d’une féroce campagne de haine, grâce à la complicité de la police et à l’impunité garantie par l’État » affirme le texte du Mémorandum, envoyé à Fides. « Une grande partie des violences a eu lieu après que le nouveau gouvernement, conduit par le Premier Ministre Narendra Modi, est arrivé au pouvoir en mai 2014. La violence a atteint un sommet entre août et octobre, avec 56 cas et s’est poursuivie en 2015 ». Le document rappelle que « la Constitution indienne est le livre sacré de la démocratie. Il s’agit d’une étoile polaire pour la transformation socioéconomique d’une Inde qui a célébré le pluralisme, la tolérance et l’harmonie ». Il est demandé dans ce cadre au gouvernement de prendre des mesures urgentes de protection afin de mettre un terme à la violence inter communautaire et de désigner « une équipe d’investigation spéciale » pour enquêter sur les cinq attaques perpétrées à Delhi.
Source : Agence Fides (6 février)
Il est triste de voir combien le catholicisme est attaqué de différentes façons . Ici , ce sont les églises qui sont visées et saccagées .Cela se passe en Inde mais tout l’occident est en proie à une déchristianisation sanglante . Il faudrait que nos autorités ” laîques” qui ont le pouvoir en prennent conscience et qu’elles soient aussi punitives que lorsceque il s’agit de mosquées attaquées (Si peu souvent );Deux poids deux mesures.
la manifestation a été réprimée mais au moins elle a eu lieu, en France on ne manifeste pas contre la haine qui s’exerce contre les églises, on attend la réaction du ministère de la justice