Il est indiscutable que l’arrivée au pouvoir, en mai de l’année dernière, du parti hindouiste Bharatiya Janata Party (BJP) et de ses alliés à la Nouvelle Dehli, a comme donné le signal aux extrémistes hindous que la chasse aux chrétiens était ouverte. Les chiffres dans les différents États de l’Inde le confirment. En Uttar Pradesh, où le BJP n’est pourtant pas au pouvoir, et alors que d’août 2013 à mai 2014 on n’avait enregistré que trois agressions sérieuses contre des chrétiens, leur nombre grimpa à 22 dans les dix mois qui suivirent selon l’Evangelical Fellowship of India (EFI). Tout récemment, et le même jour, 25 mars, deux attaques contre les communautés chrétiennes ont accru, chez elles, le sentiment d’insécurité. À Agra, une vingtaine d’extrémistes hindous on débarqué en pleine assemblée de prière de Carême du Light Worship Centre, insultant les fidèles et les frappant. Comme les agresseurs devenaient de plus en plus échauffés, la police fut obligée de mettre à l’abri les chrétiens. À Maharajganj, une trentaine d’extrémistes hindous ont fait irruption au domicile du pasteur Manoj Samuel, où se tenait une assemblée de prière, injuriant et frappant les présents, détruisant les murs du domicile et accusant le pasteur de “conversions forcées”. Quatre chrétiens ont du être menés à l’hôpital. Encore plus récemment, vendredi Saint 3 avril, le pasteur Daniel Singh de la Salvation for Asia Church de Swar a été expulsé du local qu’il avait loué pour servir de temple, avec toutes les autorisations administratives nécessaires, et alors même que son contrat de location courrait jusqu’en 2017. La présence de ce lieu de culte chrétien n’a pas plu aux extrémistes hindous locaux qui ont fait pression sur l’administration du district pour que le pasteur en soit chassé…
Source : Morning Star News (10 avril)