Chef du groupe islamiste Islamic Defenders Front (IDF), Rizieq Shihab avait outrageusement attenté à la sensibilité des chrétiens le jour même de Noël dernier. L’Indonesian Catholic Students Association (PMKRI), estimant que sa déclaration était constitutive du délit de blasphème selon la Constitution, décida de porter l’affaire devant les tribunaux. Rizieq Shihab commença par hausser les épaules car il n’y avait pas là, pour lui, de blasphème. Ce ne fut pas l’avis de quelque 150 avocats indonésiens qui prirent fait et cause pour les étudiants catholiques également soutenus par nombre de musulmans modérés. Sentant le vent tourner, Rizieq Shihab a sollicité, la semaine dernière, une rencontre avec la PMKRI afin de trouver un compromis et d’obtenir le retrait de sa plainte. La PMKRI a refusé de le rencontrer : « Nous n’envisageons actuellement aucun compromis, a déclaré Angelo Wake Kako, président de la PMKRI le 19 janvier. Cette affaire de blasphème suit son cours juridique conformément à la loi. Nous devons respecter cela et nous devons poursuivre cette affaire ». Un des avocats de l’affaire, Petrus Salestinus, abonde dans ce sens : « Sil veut présenter ses excuses, qu’il le fasse. Nous pouvons le pardonner mais cela n’arrêtera pas le processus légal ». Le Pasteur Jerry Sumampouw, porte parole de la Communion of Churches in Indonesia, a félicité les étudiants catholiques de leur initiative et les invite à demeurer ferme.
Source : UCANews, 23 janvier
Apprendre que la loi sur le blasphème dans un pays musulman peut aussi concerner des musulmans ayant gravement offensé le christianisme, qui plus est le jour de Noël, quelle bonne nouvelle ! Et que des musulmans modérés soutiennent la ligue des étudiants catholiques, cela réchauffe le cœur et redonne de l’espoir !
Ho non, l’espoir est encore bien loin, tant que les musulmans n’enlèveront pas de leur livre saint les versets qui ont étés introduits par des mécréants qui se disent musulmans, ils n’y aura pas d’espoir à voir venir.
Je comprends l’attitude de l’association des étudiants chrétiens indonésiens, mais il me semble qu’utiliser l’arme (loi sur le blasphème) dont les chrétiens -et pas seulement eux- massivement veulent l’abrogation partout où elle est en vigueur dans le monde, n’est pas forcément le plus judicieux.
Prions pour que la démarche judiciaire n’aboutisse pas à un jugement qui mettrait le feu aux poudres et entrainerait des violences dont forcément les chrétiens seraient les victimes.