C’est un pieux exercice traditionnel propre à l’Église chaldéenne d’Irak que nous rappelle, à bon escient S.B. Louis Raphaël Ier Sako, Patriarche de Babylone des Chaldéens : le « Jeûne de Ninive » (voyez ici). Un article de ce jour de l’Agence Fides, que nous reproduisons ci-dessous nous en donne les explications. Dans la situation critique où se trouvent les chrétiens chaldéens d’Irak, j’ai pensé que nous pourrions, exceptionnellement, nous associer à ce « Jeûne de Ninive » afin qu’il plaise à Dieu et qu’Il le bénisse. Je propose donc, à ceux qui ont l’âge canonique pour ce faire, soit 1. de respecter ce jeûne du lundi 18 au mercredi 20 janvier et d’offrir ce sacrifice pour « le retour de la concorde et le don de coexistence pacifique en Irak et dans tout le Proche-Orient », soit, à tous, 2. de prier une dizaine de chapelet à ces mêmes intentions pendant ces trois jours. Je remercie par avance les lecteurs qui voudront bien s’associer à ce « Jeûne de Ninive » de me le signaler ici. Merci !
Les chrétiens chaldéens, dans le respect de leur tradition liturgique propre, se préparent à observer ce qu’il est convenu d’appeler le « Jeûne de Ninive » (Bautha d’Ninwaye), qui précède de trois semaines l’entrée en Carême. Pendant trois jours, à compter du 18 janvier, les Chaldéens désireux d’observer cette pieuse pratique, en s’abstenant de nourriture et de boisson de minuit au lendemain midi, évitent pendant trois jours de manger des nourritures et condiments d’origine animale. Dans l’imminence de ce « Jeûne de Ninive », le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël Ier Sako, a invité tous les fidèles de l’Église chaldéenne à prier et à vivre l’abstinence de nourriture pour demander au Seigneur le retour de la concorde et le don de la coexistence pacifique en Irak et dans toute le Proche-Orient. La pratique du « Jeûne de Ninive » se réfère au jeûne demandé par le prophète Jonas aux habitants de cette ville corrompue, qui se trouvait dans la zone de l’actuelle Mossoul, aujourd’hui entre les mains des djihadistes du prétendu État islamique. Ce jeûne – ainsi que l’on peut le lire dans la Bible – émut Dieu (cf. Jo 3, 1) et sauva la ville de la destruction. Dans le communiqué diffusé par les services de communication officiels du Patriarcat pour suggérer aux fidèles des intentions avec lesquelles accompagner le jeûne, le Patriarche chaldéen rappelle entre autres les paroles de saint Ephrem, lequel indique Jonas et le Jeûne de Ninive comme le modèle d’un repentir sincère. Dans le communiqué, parvenu à l’Agence Fides, le Patriarche répète que l’Irak se trouve aux prises avec un « conflit mortel », alimenté par le fanatisme religieux et appelle tout un chacun à la prière et à la pénitence afin de demander la conversion et d’invoquer le renoncement de tous à la violence et à la guerre.
Source : Agence Fides, 12 janvier
C’est une très belle pratique qu’ont conservé les chaldéens.
Le jeûne revient à un régime végétalien. Rien d’origine animale. Pas de laitages, de beurre, d’oeufs, pas de viande ni de poisson.
C’est aussi une façon de partager et de mieux comprendre nos frères orthodoxes en pratiquant, ne serait-ce que 3 jours, leur carême.
Pour les chrétiens de Qaraqosh et de Mossoul qui vivent depuis 2014 le signe de Jonas.