C’est un prêtre alerte, rasé de frais, en costume sombre et col romain, qui a été accueilli à son arrivée à Paris. Deux extraits de dépêches de France24.
Dans une allocution prononcée sur le tarmac de l’aéroport, le président français François Hollande a tenu à rendre hommage au père Vendenbeusch. « Je veux saluer le courage, la lucidité, l’abnégation du père Georges, qui a tenu à être fidèle à ses convictions, à sa religion et [qui a été] en même temps capable d’endurer une détention. Nous retrouvons le père Georges, qui est plein de foi, et en même temps plein d’énergie. Je ne sais pas comment il a fait pour en garder autant », a-t-il déclaré. [la foi, M. le Président, et la prière…] Dans la foulée, le père Vandenbeusch a confié ses premiers sentiments, 24 heures après avoir recouvré la liberté. « Depuis ma libération, je découvre les noms de tous ceux qui ont cherché à me joindre, de toutes les communautés qui ont prié pour moi, de tous les gens qui ont pensé à moi. Ces jours m’ont paru terriblement longs, mais par rapport à d’autres otages qui sont restés très longtemps, et ceux qui le sont encore, ça me permet de mesurer ce qu’ils vivent ou ce qu’ils ont vécu », a-t-il expliqué. Peu après l’annonce de sa libération, le père Vandenbeusch avait déjà donné des nouvelles rassurantes sur son état de santé. « Je suis en pleine forme, extrêmement reconnaissant à tous ceux qui ont travaillé pour cette libération, particulièrement le président Paul Biya », avait-il déclaré à la radio d’État camerounaise lors de son arrivée, mardi, à Yaoundé. « Je mesure bien la chance que j’ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps. Quand on est otage près de sept semaines, c’est très long mais quand on voit la vie d’autres, je me dis que beaucoup ont travaillé pour que [la libération, NDLR] se fasse », avait poursuivi le prêtre français. Il était également revenu sur les conditions de sa détention : « Sept semaines sans rien faire du tout, à tourner en rond, sous ma bâche sous un arbre, sans rien lire, parler à personne, pas de radio : c’est l’ennui terrible, de la tristesse et de la colère parce que je suis très attaché à la paroisse dans laquelle j’étais curé. »
Les “explications” de Boko Haram sur la libération du prêtre…
Une source du groupe islamiste nigérian Boko Haram a affirmé, mercredi 1er janvier, que le père (…) été libéré la veille « par compassion » [la compassion du Boko Haram…], sans qu’une rançon ne soit versée par l’État français. « La direction [de Boko Haram] a décidé de libérer le prêtre par compassion », a expliqué cette source à l’AFP. « Le prêtre a offert ses services médicaux à des membres [du groupe] malades pendant sa période de captivité. La direction a ressenti qu’il n’y avait plus de besoin de le garder », a-t-elle précisé. Cette source a par ailleurs assuré que Boko Haram avait exigé une rançon de la France, mais que le gouvernement avait refusé.
Que tout cela soit pour vous tous l’occasion de vous associer à à notre neuvaine de prière en action de grâce pour la libération du Père Georges Vandenbeusch.
David Pujadas : Le groupe Boko Hararr indique aujourd’hui “nous avons libéré le père Georges par compassion, parce qu’il avait prodigué des soins à des membres de notre groupe”. C’est vrai ?
Père Vandenbusch: Je ne suis pas infirmier, ni médecin, non. J’ai vu sur ma paroisse, on a accueilli plein de réfugiés du Nigeria, beaucoup ont été maltraités Ils n’ont pas de compassion ces hommes. ON pourrait souhaiter que leur coeur change mais ils travaillent pour eux.
http://www.francetvinfo.fr/interview-du-pere-georges-vandenbeusch_495304.html