Le quotidien La Croix vient de faire paraître des extraits d’une déclaration du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. J’en ai lu la version intégrale en anglais (non disponible sur le site du Saint-Siège au moment de ma consultation), mais le temps me manque pour la traduire ici, vous n’en trouverez donc, ci-dessous, que les citations essentielles qu’en fait La Croix. Sans aller jusqu’à parler « d’une extrême fermeté » de cette déclaration, je dirai que son ton tranche singulièrement avec celui auquel nous avait habitué jusqu’à présent les déclaration du dicastère présidé par le cardinal français Jean-Louis Tauran. Cela pourrait signifier que ce dicastère, aux déclarations bien souvent iréniques, se plie désormais à l’axe général donné par la Secrétairerie d’État dont la récente déclaration de Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège près les Nations Unies, a donné, en quelque sorte, le signal public. Des “vaticanistes” pourraient sans doute nous en dire plus. La formule, toute rhétorique, de la « culture de convivialité » que musulmans et chrétiens auraient construite au cours des siècles, mériterait, à mon sens, d’être étudiée à nouveaux frais. De même, la remarque de La Croix sur « vision déformée de la charia » qui serait celle des islamistes, laisse interrogatif. Qu’est-ce qu’une vision non déformée de la charia. Tout le monde la signale mais personne ne la voit jamais : c’est une “Arlésienne”… Quoi qu’il en soit, et en l’état, cette déclaration qui met les points sur (presque tous) les “i” est globalement d’intérêt.
Dans une longue déclaration d’une extrême fermeté, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux dirigé par le cardinal français Jean-Louis Tauran énumère les « actions criminelles indicibles » des « djihadistes de l’État islamique », parmi lesquelles « la pratique exécrable de la décapitation, de la crucifixion et de la pendaison de cadavres sur les places publiques », « l’enlèvement des femmes et des jeunes filles appartenant aux communautés yézidie et chrétienne comme butin de guerre (sabaya) », « l’imposition de la pratique barbare de l’infibulation », « le paiement d’un tribut (djizya) », « la violence abjecte dans le but de terroriser », etc. Tous ces crimes sont une « offense d’une extrême gravité envers l’humanité et envers Dieu », affirme le [dicastère] du Vatican chargé du dialogue avec l’islam et les autres religions. « La situation dramatique des chrétiens, des Yézidis et d’autres communautés religieuses et ethniques numériquement minoritaires en Irak exige une prise de position claire et courageuse de la part des responsables religieux, surtout musulmans, de personnes engagées dans le dialogue interreligieux », selon la même source. Au Vatican, on déplore depuis longtemps de la part de certains interlocuteurs musulmans un certain silence sur le terrorisme djihadiste antichrétien, ou des déclarations molles ou ambiguës. « Tous doivent être unanimes dans la condamnation sans aucune ambiguïté de ces crimes », demande cette déclaration. L’absence de condamnation entraînerait une perte de « crédibilité » du « dialogue interreligieux patiemment poursuivi ces dernières années ». Selon le Vatican, il en va de la « crédibilité » des religions, de leurs adeptes et de leurs chefs. Les responsables religieux sont aussi appelés à exercer leur influence auprès des gouvernements « pour la punition des auteurs des crimes, le rétablissement d’un État de droit sur tout le territoire, le retour des expulsés chez eux ». Les chefs religieux doivent aussi rappeler à leurs fidèles « que le financement et l’armement du terrorisme sont moralement condamnables », écrit-il, alors que des évêques ont pointé du doigt ceux – États ou particuliers – qui fournissent des armes sophistiquées à l’EI. Certains ont désigné nommément l’Arabie saoudite. Au long des siècles, chrétiens et musulmans ont pu « construire une culture de la convivialité et une civilisation dont ils sont fiers », rappelle le Conseil pontifical, alors que l’EI veut en faire table rase dans son « califat ». La restauration du « califat » par l’EI a été condamnée par « la majorité des institutions religieuses et politiques musulmanes », se félicite cependant le Vatican. Ce Conseil pontifical, qui a la haute main sur le dialogue très délicat avec l’islam, est dans son rôle dans ces dénonciations précises, alors que le pape demeure beaucoup plus général, ce qui lui a été reproché. Le Vatican fait la différence entre une vaste majorité de musulmans tolérants et une minorité en plein essor, qui refuse tout dialogue au nom d’une vision déformée de la charia.
Source : La Croix (12 août)
Mou.
Effectivement,”la culture de la convivialité “avec les musulmans,la”vision déformée de la charia”….nul doute que ces doctes déclarations vont apporter réconfort et soulagement aux malheureux chrétiens persécutés!
Déclaration intégrale en français du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux :
http://www.lavie.fr/actualite/documents/irak-declaration-du-conseil-pontifical-pour-le-dialogue-interreligieux-12-08-2014-55403_496.php
Innéficace, droit de l’hommiste et pas terrible, je me souvient d’un temps ou le Pape d’un mot soulevait des troupes de toute l’europe jusqu’au région septentrionales afin de protéger nos frères. Je dit pas de faire ca pour sûr, mais il aurait put en appeler à l’ONU, de toute façon les papes n’ont plus de pouvoirs depuis longtemps donc qu’il dise un truc ou non quelle différence.
Et puis qu’on me face pas pleurer oh c’est pas la faute des musulmans faut lire le coran…. Lisez le justement on va bien rigoler…
Qu’on le veuille ou non , une nouvelle guerre de religion a commncée !!!!
Alors arrêtez de tendre la joue et défendons nos valeurs .
Il n’y a pas d’islam modéré , contrairement à ce que l’on veut nous faire croire !!!
Dans le coran il n’y a pas une seule fois le mot “amour” ….
Seul l’apologie de la violence est faite . Ils pensent aller au paradis en tuant ou en se faisant tuer pour l’islam …. Alors difficile d’avoir un dialogue dans ces conditionsc !!!
Je vous conseille de lire le point de vue de WAFA SULTAN sociologue syrienne .
Le “dialogue inter-religieux” a été un piège dans laquelle les catholiques benêts se sont précipités et fourvoyés. Que pense des religieux comme le Père Roucou, responsable du Service des relations avec l’islam (SRI) des évêques de France du silence des autorités musulmanes de France ?
En fait, ce “dialogue” n’a été qu’une des formes de la takkia ; elle a endormi la vigilance de celui qu’on veut soumettre. Quand l’islam devient majoritaire, il clôt ce dialogue en imposant sa religion par la force.
A partir du moment où il était impossible de construire la moindre église en pays musulman, il fallait suspendre ce dialogue devenu monologue où les chrétiens n’ont fait que reculer en acceptant tous les désidératas de ceux d’en face.
l’affirmation du document selon laquelle il y a eu “au long des siècles une culture de la convivialité entre musulmans et chrétiens” est contredite par les faits historiques! C’est comme le mythe de l’Andalousie…Un historien dominicain spécialiste de la région – le RP Fiey – a déclaré que l’Iraq était dans la région le plus grand cimetière d’églises, de monastères, de basiliques, détruits au cours du temps par les musulmans.
Se référer à un passé idéalisé pour conjurer l’avenir menaçant ne me semble pas la bonne formule.
IL Y A DEUX SYSTÈMES GÉNOCIDAIRES DE CHRÉTIENS : L’ISLAM (« TUEZ-LES TOUS ! ») ET LA FRANC-MAÇONNERIE (« ÉCRASEZ L’INFÂME ! »).
DE MÊME NATURE, ILS SE SOUTIENNENT L’UN L’AUTRE.
IL FAUT ABATTRE LES DEUX !
Je trouve vraiment aberrant que notre Pape François continue à espérer du côté de l’Islam. Nous savons tous qu’avant de devenir Pape, ce dernier entretenait de bons rapports avec l’Islam. Mais à présent, assez de courbettes. Sur le plan religieux, assez de gestes fraternels ont été faits. Qui, je le pense, ont donné encore plus de force à l’Islam, se voyant de la sorte grandie. Ces gestes de paix, sont malheureusement peu judicieux lorsqu’on connait ce qu’est le véritable Islam, prôné par tous les islamistes intégristes. Nous attendons tout autre chose du Vatican. Une position claire et nette et sans ambiguïté de langage. Une condamnation ferme. Il est grand temps !!!!! Merci.
Une chrétienne, catholique, romaine et pratiquante………La première charité est due à Dieu, que ces barbares rejettent et offensent depuis toutes ces dernières années…….
depuis quatorze siècles, pas depuis peu !
Comme ses prédécesseurs, ce pape François, très inférieur à la tâche qui lui est confiée, s’obstine à ne pas comprendre que l’islam veut abattre la civilisation chrétienne. Le djihad est le fondement même de cette “religion”.
Cf. le Coran – Sourate 2 :
“190. Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n’aime pas les transgresseurs!
“191. Et tuez-les, où que vous les rencontriez; et chassez-les d’où ils vous ont chassés : l’association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants.vous les trouviez, chassez-les d’où ils vous chassaient. La persécution est pire que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la mosquée sainte (La Mecque) avant qu’ils vous combattent. S’ils vous combattent, tuez-les, c’est le salaire des incroyants.”
http://islamfrance.free.fr/doc/coran/sourate/2.html
Il y a eu effectivement des moments de pause dans les relations chrétiens-musulmans;
Charlemagne ( an 800 ) disposait des clefs du Saint Sépulcre, adressées par Haroun el Rachid, et dont on a considéré qu’il était protecteur … il faut dire qu’à cette époque Constantinope était toujours orthodoxe.
Pourtant le siècle d’avant il y avait eu le règlement de compte de Poitiers et un plus grand encore à Toulouse l’année précédente, ce qui est copieusement ignoré car c’était la victoire d’Eudes de Gascogne , duc d’Aquitaine .
Il va de soi, que l’Islam s’est essentiellement signaé par sa barbarie, le pourrissement de la Méditerranée ( plus d’un million d’esclaves ” blancs ” ) au point que l’ordre Notre Dame de la Mercy avait pour objet, le rachat des esclaves ou otages des barbaresques …. etc …. etc .
Il faut se méfier de Mgr Tauran, carriériste et, personnage désastreux “qui a fait ses preuves” au Proche-Orient au moment de l guerre du Liban (1975-1991)
Comme le suggérait le titre de Une de La Croix d’hier, d’une honte indicible, le dilemme du Cardinal Tauran serait-il ” rester ou partir ” ? …
il n’existe pas de “dialogue avec l’islam”. Même la déclaration conciliaire Nostra Aetate (pourtant non dénuée de naïveté) lorsqu’elle s’exprime sur la question parle de dialogue avec les musulmans. Le christianisme n’aura jamais de dialogue avec l’islam comme doctrine – sauf de la part de personnages suspects comme Massignon – car cela est simplement impossible et indésirable. Avec des personnalités musulmanes, peut-être, mais elles ne représentent qu’elles -mêmes et cela n’a aucun impact sur le milliard 500 millions de mahométans dans le monde qui s’inspirent inéluctablement d’un coran foncièrement agressif envers les “infidèles”!
C’est que d’aspect religieux le fond c’est le veau d’or, l’argent et les banques qui domine d’ailleurs regardez à qui profite le crime et d’ou vient l’argent; unifiez ces deux maximes et vous aurez la vérité.
——-> D’accord avec vous Dominique.
pourriez-vous parler plus clairement?
Est-ce que vraiment il est juste de parler élogieusement d’une “vaste majorité de musulmans tolérants” ?
Faut-il vraiment qui nous en soyons réduits à nous féliciter d’être “tolérés” ?
Au nom de quoi ? de la liberté religieuse ? Mais alors, parlons-nous aussi d’une vaste majorité de chrétiens tolérants ?
Faut-il que nous, chrétiens, catholiques, qui avons la grâce de connaitre Celui qui et La Vérité, en soyons réduits à nous féliciter d’être tolérés par l’islam ? Mais où est notre élan missionnaire ? Où sont les âmes de feu pour convertir les musulmans ? J’en connais : elles sont muselées par un certaine hiérarchie !
Pourtant ce serait cela, la charité ! Leur donner ce qu’on a de meilleur ! Et non pas de se féliciter d’un dialogue interreligieux qui n’est autre que la mort programmer du catholicisme !
Oui, “Soyez toujours prêts à rendre compte de l”espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et respect” (première lettre de St Pierre 3, 15-16)
Article sorti du monde.fr avec 1 video insupportable .Deja 2 etats islamiques conquis…
Avec des hommes tenant des tetes coupees par les cheveux.
J’ai meme vu un enfant musulmans australiens tres jeune parti faire le djihad avec ses 2 freres qui ont environ 10 ans Ce tout jeune garcon tenait la tete coupee d’un adulte.
,C’est son pere qui les a emmene specialement ds ce but effroyable, quelle education, ou est leur humanité?,!!!, ils aiment vraiment massacrer, Il faut absolument aider nos freres et ts les autres comme yazidis (kurdes) labas c est l’enfer et partout dans le monde ou ils sont……
Voila le visage et le but de tous les islamistes ( boko aram,eil, hamas, hezbollah,a quaieda etc…)
La petition contre le port de ces drapeaux qu’on a vu dans notre France doit aboutir!!!
Le nouveau film de propagande ultraviolent de l’ État islamique en Irak (vidéo)
L’État islamique a diffusé un nouveau film de propagande visant à mettre en garde l’armée irakienne. Sur ces im ages à la mise en scène caricaturale et dont l’origine ne peut être clairement déterminée, les membres du mouvements affichent leur ultraviolence. De nombreux passages particulièrement choquants ont été coupés. Le but étant bien sur d’effrayer l’ennemi par la cruauté affichée. …
chers tous,
Ceci est un Article tres interessant, lisez surtout la conclusion qui nous concerne tous…
NEWSMichel Laub: les horreurs de la guerre aux implications multiplesSami Aldeeb – Discussion sans concession: L’islam n’a rien à envier au nazisme« 900 djihadistes français
La dernière confrontation à Gaza s’inscrit dans la lutte contre le djihadisme mondial
Un mois après le déclenchement de l’opération « Bordure protectrice », le Hamas a rejeté le cessez-le-feu à durée illimitée proposé par l’Egypte et Israël. Ce qui se joue désormais n’est pas tant la préservation du processus de paix israélo-palestinien, que la lutte contre l’extension du djihad mondial dans lequel la branche armée du Hamas et le djihad islamique palestinien ont été les porte-drapeaux de l’État Islamique (EI).
Quels enseignements peut-on en tirer pour l’avenir de cette région, voire au-delà?
Le Hamas a rejeté le cessez-le-feu à durée illimitée proposé par l’Egypte et Israël. Il se refuse à toute idée de désarmement, alors que l’Union Européenne et les USA en font un préalable à la reconstruction de l’étroite bande côtière.
On ne voit donc pas pour l’heure d’issue pacifique à court terme.
Les tirs de roquettes sur Israël ont recommencé, et l’on s’attend à une reprise de la confrontation armée si aucune solution n’est trouvée. Toute vie perdue est un drame, et en tout premier lieu lorsque cela touche les civils. Mais une narration au contenu trop souvent émotionnel et l’utilisation d’un logiciel d’analyse convenu des événements ont empêché jusqu’à présent de prendre la pleine mesure de ce qu’il s’est passé.
En effet, ce à quoi nous venons d’assister n’est pas une confrontation de plus dans la longue liste qui oppose Israéliens et Palestiniens depuis 1948, mais très probablement une étape dans un plan d’ensemble de déstabilisation régional dont l’épicentre se trouve aux confins de la Syrie et de l’Irak, dans le Califat instauré par l’Etat Islamique (EI), la branche dissidente d’Al Qaeda.
La guerre entre sunnites et chiites, un conflit vieux de plus de 13 siècles
Contrairement à l’idée communément répandue, le conflit israélo-palestinien n’est pas le plus ancien du Proche et Moyen-Orient. Une confrontation sanglante déchire le monde musulman depuis plus de 13 siècles entre ses deux branches principales, le Sunnisme majoritaire et le Chiisme. Se surajoute de nombreuses divisions au sein même des deux courants. Si aujourd’hui, l’Iran règne sans partage sur le monde chiite, son ennemi juré, l’Arabie Saoudite gardienne des lieux saints, voit sa suprématie de plus en plus contestée au sein du sunnisme par des groupes non étatiques, les mouvements djihadistes. Le conflit israélo-palestinien, seul élément fédérateur de façade, n’a servi jusqu’à présent que de cache misère à cette lutte existentielle sans merci à la fois politique et religieuse entre les deux courants.
Le paradoxe du Hamas
Le Hamas, avant l’opération « Bordure protectrice », était en perte de vitesse dans tous les domaines, économique, politique, avec une chute de popularité vertigineuse tant auprès des Palestiniens de Gaza qu’au sein des territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Pour comprendre les déterminants du conflit, il faut mesurer les contraintes contradictoires externes et internes auxquelles il est soumis.
Le Hamas, acronyme du « mouvement de la résistance islamique », est d’obédience sunnite. Il représente la branche des Frères musulmans égyptiens à Gaza. Dont il faut rappeler qu’elle était sous occupation du Caire jusqu’en 1967. Cela n’a pas empêché le mouvement de bénéficier des largesses de l’Iran chiite qui l’a armé et entrainé dans le but d’étendre le combat hors de ses frontières pour imposer son hégémonie en déstabilisant cette zone géographique clé, entre l’Afrique et l’Orient. Et ce jusqu’à la crise syrienne. La milice islamiste a pris le parti des insurgés sunnites contre Bachar El Assad, le Raïs du régime alaouite, branche du chiisme, et allié de Téhéran. Les Mollahs iraniens en ont conçu un ressentiment important et lui ont coupé les vivres.
En parallèle, le Qatar, en compétition avec l’Arabie Saoudite pour le leadership du monde sunnite, a soutenu politiquement et financièrement le Hamas. Cependant, l’Emirat se trouve aujourd’hui très affaibli depuis la chute de Mohamed Morsi et l’arrivée au pouvoir en Egypte d’Abdel Fattah Al Sissi, ennemi juré du Hamas, signant la faillite de la politique de soutien de Doha aux Frères musulmans.
En interne, le Hamas est écartelé entre une « direction extérieure » qui a déménagé de Damas à Doha au Qatar, et où son responsable, Khaled Mashal, donne ses ordres depuis un hôtel cinq étoiles. Et sur place à Gaza, entre une branche politique qui est dirigée par Ismaël Haniyeh et la branche militaire, les Brigades Izzad Din al-Quassam, de Mohammed Deif.
Si la branche politique était pour la prolongation du statu quo avec Israël, sachant ce qu’il lui en coûterait si elle rééditait ses attaques de roquettes contre les villes israéliennes, ce n’était pas le cas de la branche armée ni du Djihad islamique, autre milice islamiste palestinienne. Ces derniers voyaient dans cette fuite en avant, l’occasion de regagner du crédit en infligeant le plus de pertes possibles à l’Etat Hébreu et en enlevant des soldats, et cela quel que soit le prix pour la population de Gaza.
L’Etat Islamique, le retour du Califat et le djihad mondial, l’élément qui change tout !
Dans ce paysage déjà fort complexe et à mille lieux des simplifications extrêmes présentées par les médias, un acteur majeur a fait son apparition. Il s’agit de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), ou « Daesh » en arabe. Existant depuis 2006, il s’est rebaptisé le 29 juin 2014, Etat Islamique (EI) sur une partie des territoires conquis aux dépens de la Syrie et de l’Irak et a décrété le retour au Califat, c’est-à-dire l’abolition des frontières entre les pays musulmans.
Cette organisation sunnite, salafiste, émanation d’Al Qaeda, a pris son autonomie sous l’influence de son nouveau chef, Abou Bakr al-Baghdadi. Elle veut désormais imposer son leadership aux autres mouvements djihadistes et appelle tous les musulmans à la rejoindre pour imposer sa vision de l’islam. Son programme est simple, la disparition des pays musulmans créés suite à la chute de l’Empire Ottoman en 1916 pour unir tous les croyants et la conquête du monde ! Forts des succès remportés sur le terrain, les Brigades Izzad Din al-Quassam et le Djihad islamique palestinien se sont fait le porte flambeau de l’EI dans l’étroite bande côtière et ont imposé leur agenda à la branche politique du Hamas et la population civile de Gaza.
Contrairement à certaines analyses qui ne voient en l’EI qu’une bande de djihadistes sous-armés et incapables de tenir sur la durée, ses avancées sont bien réelles. Et l’on peut voir les difficultés que rencontre une armée conventionnelle dans une guerre asymétrique où les civils sont utilisés comme des armes et servent de boucliers humains. Il en a été ainsi de l’armée irakienne pourtant entraînée par les USA qui s’est désagrégée en peu de temps face à cet ennemi implacable dont la réputation le précède suite à ses terribles exactions filmées et diffusées très largement pour mieux terrifier ses opposants.
C’est avec cette volonté d’expansion et non pas comme un débordement du conflit syrien qu’il convient de considérer les récents combats entre l’armée libanaise et les djihadistes. En effet, l’armée du pays du cèdre, en cas de confrontation généralisée se disloquerait rapidement, entre sunnites d’un côté et chiites de l’autres. Les premiers pourraient trouver un appui tactique pour se débarrasser du Hezbollah chiite, véritable état dans l’Etat, bras armé de l’Iran et qui décrète les guerres comme bon lui semble, contre Israël ou en combattant auprès des forces syriennes. Ce faisant, il est certain que le pauvre Liban multiculturel n’y survivrait pas, et les chrétiens maronites comme les chrétiens d’Irak seraient obligés de fuir pour sauver leur vie.
Une large coalition autour d’Israël
C’est précisément à cause des visées hégémoniques de l’EI que la position de l’Etat Hébreu a changé. Et la conséquence directe des liens existant entre les milices djihadistes de Gaza et le Califat, est que l’on ne peut plus restreindre cette dernière confrontation à un énième avatar du conflit israélo-palestinien.
Il s’agit d’un conflit s’inscrivant désormais dans la lutte contre le djihad mondial.
Si les opinions publiques de la majorité des pays arabes semblent encore acquises à ce qu’elles considèrent comme la cause palestinienne, en soutenant le Hamas, ce n’est pas le cas des dirigeants. Aujourd’hui dans la région, il n’y a plus guère que le Qatar, l’Iran et la Turquie pour défendre la milice islamique et encore, du fait des nombreuses ruptures de cessez-le-feu dont il est à l’origine.
En face se constitue un vaste front comprenant entre autres, l’l’Egypte, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, l’Autorité palestinienne, les Etats du Golfe, unis par un double intérêt commun, lutter contre l’hégémonie perse et donner un coup d’arrêt à l’Etat Islamique qui rêve de faire disparaître tous les pays de la région et pas uniquement Israël.
L’Europe, bien consciente du risque d’importation du danger djihadiste n’est pas en reste. Alors que l’UE s’est souvent montrée prompte à condamner l’Etat Hébreu, les 28 ministres des Affaires Etrangères ont publié un communiqué commun condamnant le Hamas pour les tirs de roquettes sur les villes israéliennes et reconnaissant à Israël le droit de se défendre. La France, luttant contre le terrorisme islamiste en Afrique a même été en pointe sur le dossier.
Aussi la nouvelle ligne de partage qui se dessine désormais au Proche-Orient après l’opération « Bordure protectrice » n’est plus entre ceux qui soutiennent la cause palestinienne et les pays acceptant Israël, mais entre les modérés et les extrémistes.
Hagay Sobol auteur de cet article clairvoyant…
Unissons nos coeurs et nos forces pour garantir la perenité de nos valeurs contre l’islam
Ils ont commencé au moyen orient et finiront par tout notre occident afin etablir leur califat mondial, c’est leur but!…:
Merci beaucoup pour cet article , Consciente.
“qui refuse tout dialogue au nom d’une vision déformée de la charia. ” Ah bon, Parce qu’il y en une bonne???
“la pratique execrable de la décapitation”
cet aplatventrisme est à pleurer
l’église porte une énorme responsabilité dans le massacre de chretiens d’Orient
Pourquoi, vous ne trouvez pas cela exécrable !!!
Exécrable : que l’on doit exécrer, avoir en horreur
Avant de parler de “aplatventrisme” et l’accuser les victimes d’être les responsables de leur malheur, vous devriez apprendre le sens des mots.
À Pierre
D’accord avec vous .
L’Eglise est trop molle. Pour ne pas déplaire, elle s’enferme dans je ne sais quelle pureté, dans un ” amour de façade ” condamnés implicitement par Jésus lui-même dans la Parabole du Bon Samaritain
“Il faut avoir l’esprit dur et le cœur doux. Sans compter les esprits mous au cœur sec, le monde n’est presque fait que d’esprits durs au cœur sec et de cœurs doux” (Maritain)
Zut, la fin de citation a sauté !
“Il faut avoir l’esprit dur et le cœur doux. Sans compter les esprits mous au cœur sec, le monde n’est presque fait que d’esprits durs au cœur sec et de cœurs doux à l’esprit mou” (Maritain)
Elle est excellente votre citation, Michel !
Un peu cruelle, elle donne à réfléchir..
Mais elle ne vaut pas la parole toute de tendresse de Jésus à ses disciples lors de Gethsémani :
” Veillez et priez pour ne pas entrer dans la tentation car L’esprit est ardent, mais la chair est faible ” ( Mc 14,38 )