La contestation par des islamistes de l’usage du mot “allah” pour dire Dieu par des chrétiens de langue malaise est une affaire absurde mais propre à exciter artificiellement les conflits interreligieux. Administrateur apostolique du diocèse de Kuala Lumpur, son archevêque émérite vient de dénoncer publiquement l’instrumentalisation politico-religieuse de cette affaire, et est soutenu par toutes les églises chrétiennes de Malaisie (catholique, protestante, évangélique). Églises d’Asie traite dans une dépêche d’hier de cette affaire.
Alors que le climat s’alourdit de jour en jour autour de la polémique relative à l’usage du mot “Allah” par les chrétiens de langue malaise et que le parti au pouvoir, l’UMNO, multiplie les actions contre le P. Lawrence Andrew, rédacteur en chef du journal catholique The Herald, l’archevêque de Kuala Lumpur, Mgr Murphy Pakiam, a publié [le] 18 janvier une lettre pastorale pour prendre sa défense. S’en prendre au P. Andrew, écrit l’archevêque, « équivaut à s’attaquer à la communauté chrétienne tout entière ». Dans ce texte, lu dans les paroisses de l’archidiocèse lors des messes dominicales du 19 janvier, Mgr Pakiam se dit « attristé et affligé » par les événements de ces derniers jours, qui ont vu des militants de l’UMNO multiplier les manifestations dans le Selangor, l’État qui entoure Kuala Lumpur, pour dénoncer les propos tenus par le P. Andrew. En décembre dernier, celui-ci affirmait, dans un entretien accordé à un média en ligne, qu’à Selangor, les catholiques continueraient à utiliser le mot “Allah” pour dire Dieu en dépit d’un règlement de 1988, instauré par le sultan local, le leur interdisant. Mgr Pakiam, qui signe sa lettre en tant qu’administrateur du diocèse, dénonce notamment le fait que les manifestants soient allés jusqu’à « brûler une effigie du P. Lawrence Andrew »,et ajoute que ces actions génèrent « malaise, anxiété et même peur » parmi la population. Il poursuit en dénonçant le fait que « certains dirigeants politiques » ont approuvé ces actions, une allusion aux leaders de l’UMNO au Selangor – État où ce parti, au pouvoir au plan fédéral, se trouve dans l’opposition), et s’étonne du « silence inexpliqué d’autres [hommes politiques] », allusion ici quasi transparente au mutisme du Premier ministre sur cette question depuis des semaines. L’archevêque écrit que l’attitude de ces responsables politiques ne fait que « verser de l’huile sur un feu qui semble se propager de manière incontrôlée ». Il affirme « ne pouvoir accepter ni tolérer qu’un groupe, quel qu’il soit, répande la division et la discorde au sein de la société ». Il poursuit en appelant les catholiques à se montrer « forts dans l’adversité » et écrit encore avoir trouvé « un réconfort » dans le fait que des Malaisiens « de toutes races et appartenances religieuses se sont levés pour défendre la cause de la justice et de la paix ». Mgr Pakiam invite chacun à se dresser contre « ceux qui cherchent à utiliser la religion pour diviser la nation » et conclut par un appel aux catholiques à prier « pour nos adversaires qui se méprennent sur notre foi ». Il précise aussi que les catholiques de Malaisie doivent prier pour leurs dirigeants, « spécialement pour le Premier ministre », afin qu’ils aient « le courage d’unir les Malaisiens, quelle que soit leur affiliation politique, leur race ou leur religion ».

Source : Églises d’Asie
Pourtant utiliser le même mots pour dire Dieu devrait montrer à tous une foi dans le Dieu d’Abraham et que malgré nos differences, nous somme à la recherche d’un même Salut
Bartholone, Taubira et Valls règnent aussi sur la Malaisie ? il y a comme un malaise….
Bonjour. Un article de plus: http://next.liberation.fr/design/2014/01/20/la-chapelle-le-corbusier-de-ronchamp-vandalisee_974145
@Anaïs
Votre commentaire n’est pas à sa place ici…
Et pourtant F.Hollande et ses sbires affirment que l’islam est compatible avec les “valeurs républicaines” comme par exemple le liberté d’expression, la laïcité, l’égalité entre les citoyens et les femmes en particulier, l’interdiction des traitements inhumains etc.
Et comme il l’a prouvé, il ne ment jamais, comme pour le coran, sa parole est celle de Dieu.