Suspendu par l’Inspection académique de l’Indre pour avoir « enseigné » (sic ! affirme France Bleu) à ses élèves de l’école publique de Malicornay des extraits de la Bible, le professeur des collèges n’est pas un “prosélyte” chrétien comme le sous-entend l’Inspection académique, et qui aurait porté atteinte au “principe de laïcité” comme elle l’en accuse… Son avocat vient de s’exprimer dans les médias et la réalité n’a strictement rien à voir avec les fantasmes de l’Inspection académique. Une affaire grotesque dont j’ai traité ici, ici, là et encore là). Le fanatisme laïciste antichrétien de l’État s’en prend même à des gens qui ne sont pas chrétiens…
Son avocat s’exprime pour la première fois dans les médias. Me Jean-Raphaël Mongis, avocat au barreau de Tours, saisit le Ministère de l’Éducation nationale via un recours gracieux. Il demande la réintégration de son client, un instituteur de Malicornay, suspendu de ses fonctions depuis trois mois par l’Inspection académique de l’Indre pour « atteinte au principe de laïcité ». L’Inspection académique reproche à ce professeur, qui enseigne en école publique, d’avoir travaillé pendant deux ans avec ses élèves de CM1 et CM2 sur un fascicule comportant environ 25 extraits de la Bible allant de la Genèse aux Évangiles. Son avocat plaide l’enseignement de culture générale. « Mon client est agnostique, marié civilement, il a deux enfants qu’il n’a pas fait baptiser, il ne fréquente pas les lieux de culte, il ne peut pas être suspecté d’avoir eu une intention prosélyte en faisant étudier ces textes là. Il s’est juste rendu compte que certains de ses élèves avaient une méconnaissance du fait religieux assez affligeante, à tel point qu’un jour l’un d’eux lui a demandé : qui est le monsieur accroché sur la Croix ? On en est là… Mon client s’est dit que ça faisait partie de sa mission d’enseignant d’éclairer, de donner quelques repères. Il s’agissait d’un enseignement littéraire, au même titre qu’il a fait travailler ses élèves sur l’Iliade et l’Odyssée, le Passe-Muraille (de Marcel Aymé), Sherlock Holmes ou Harry Potter, il a estimé que c’était intéressant d’étudier certains extraits de la Bible, le livre le plus vendu au monde ».
Source : France Bleu, 21 avril (merci F. et P. L. pour ce signalement)